Sciences géographiques dans l'Antiquité

L'ouvrage présente la grande originalité de regrouper l'histoire de toutes les sciences géographiques depuis la Haute Antiquité (Egypte, Assyrie) jusqu'à l'Antiquité tardive (période abbasside à Bagdad).Ces sciences géographiques sont : la géographie mathématique et descriptive, la cartographie, la topographie, qui concourent à la connaissance du monde, l'astronomie et la cosmologie qui permettent d'avoir une conception de l'univers. L'auteur, ancien directeur de l'École nationale des sciences géographiques, qui a acquis une notoriété internationale en matière d'histoire des sciences géographiques, est parti du constat que les deux plus grands astronomes de l'Antiquité : Hipparque et Ptolémée ont été à la fois des astronomes, des géographes et des cartographes.

L'ouvrage comporte une préface de Suzanne Debarbat, astronome titulaire honoraire de l'observatoire de Paris, membre du Bureau des longitudes et de l'Académie internationale d'histoire des sciences.

Le premier système rationnel d'explication des mécanismes de l'univers est d'Eudoxe de Cnide ; son système a été complété par Aristote. A la fin du IV siècle avant J.C., Arïstarque de Samos conçoit un univers héliocentrique, rejeté par ses contemporains et ses successeurs, fidèles au système géocentrique. Au II' siècle avant J.C. Eratosthène effectue la première mesure de la circonférence terrestre. Deux chapitres décrivent l'œuvre astronomique et cartographique d'Hipparque, le plus grand astronome de l'Antiquité.

L'auteur aborde ensuite la période romaine avec Marin de Tyr, auteur de la première carte marine.

Six chapitres sont consacrés à l'œuvre astronomique de Ptolémée (IIe siècle après JC). Sa "syntaxe mathématique", titre traduit en arabe par "l'Almageste", a servi durant 13 siècles de fondement à l'astronomie arabe, puis à l'astronomie occidentale, jusqu'à la révolution copernicienne.

Un chapitre est consacré à la "Géographie" de Ptolémée, père de la carte géographique moderne. Dans l'étude de la topographie romaine, l'auteur a confié la rédaction de deux sous-chapitres à deux chercheurs du CNRS, cités ci-dessus, spécialistes des cadastrations et centuriations romaines.

Le dernier chapitre, consacré à l'Antiquité tardive, expose le contenu du premier traité de l'astrolabe, qui soit parvenu jusqu'à nous, écrit par Philopon au VI' siècle après J.C., traite de la première détermination de la longueur du degré terrestre par les Arabes, sous Al-Mamun, et se termine par l'orientation vers la Mecque à l'astrolabe.

L'ouvrage comporte 480 pages, 557 figures et cartes et à la fin un index alphabétique de plus de 2 500 termes et noms propres.