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J'peux pas plaire à tout le monde une année de chroniques chez fogiel
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J'peux pas plaire à tout le monde une année de chroniques chez fogiel

J'peux pas plaire à tout le monde une année de chroniques chez fogiel

Guy Carlier

267 pages, parution le 27/10/2005

Résumé

Humour caustique, irrévérence et générosité : retrouvez le style Carlier dans ses chroniques de France 3 enfin publiées.

Depuis septembre 2004, Guy Carlier a remplacé Ariane Massenet aux côtés de Marc-Olivier Fogiel dans "On ne peut pas plaire à tout le monde". Premier talk-show hebdomadaire de prime time, en direct, l'émission est devenue le rendez-vous obligé de tous ceux qui sont au cœur de l'actualité, qu'ils soient hommes politiques, sportifs, artistes ou écrivains.
Après le succès des précédents recueils, les nombreux fans de Guy Carlier pourront aujourd'hui savourer, loin de l'agitation du talk-show, le style de l'éditorialiste: incisif et grinçant. En plus de ses chroniques, il nous révèle des détails jubilatoires sur les coulisses de l'émission, les surprises, les dérapages du direct et ce qui s'est passé après... Un ouvrage qui confirme que, comme il le confesse, "sa seule hantise, ce sont les tartuffes, ces gens qui ont renoncé à aller vers la qualité".

Sommaire

Monsieur le Président Chirac,
Lundi dernier, vous avez téléphoné à Michel Drucker pour lui dire que vous aviez regardé son émission de variétés du samedi soir et vous l'avez félicité pour l'excellent moment que vous aviez passé devant la télé. Lorsqu'il a appris cette nouvelle, Marc-Olivier Fogiel a fait une crise nerveuse, et depuis il erre dans les couloirs de France Télévisions en répétant inlassablement: "Mais pourquoi Drucker, pourquoi lui?..." Alors, Monsieur le Président, je vous prie, demain matin appelez Marco, parce que nous, pendant toute la semaine, on a essayé de contacter les personnalités politiques qu'on connaissait pour leur demander de téléphoner à Marco afin d'atténuer sa déception. Malheureusement, ceux qui ont accepté n'étaient pas les meilleurs. Pour vous donner une idée, Marco a reçu les encouragements de Robert Hue et de Christine Boutin et, franchement, ça l'a pas vraiment consolé...
Monsieur Chirac, vous avez téléphoné à Drucker parce que son invité Laurent Gerra vous avait beaucoup fait rire. Car vous aimez l'humour. Bon, vous n'avez pas de chance, ce soir on a invité André Santini qui publie un bouquin de blagues corses, autant vous dire que pour l'humour c'est pas gagné, mais je vous en prie, restez quand même, après y'aura le juge Halphen, et là, avouez qu'au niveau de la déconne, on vous a soigné, en plus on vous promet que Santini ne lira aucune des blagues de son bouquin.
Quoi qu'il en soit, Monsieur le Président, c'est bon de vous imaginer nous regarder, bien installé dans votre fauteuil Everstyle, celui qu'ils vendent dans Télé 7 Jours avec le pouf pour reposer les jambes (le pouf...). Bernadette est installée sur le canapé, elle est déjà habillée pour la nuit, avec cette robe de chambre en pilou sur le tee-shirt I love Judo que lui a offert David Douillet. Oui, car Bernadette, pour dormir, ne porte qu'un tee-shirt et rien en dessous, et c'est troublant de penser... et là, j'arrête avant que vous ayez des idées coquines, Monsieur le Président, car je voudrais dire deux ou trois petites choses que c'est pas terrible en ce moment. "La France a peur", disait un présentateur de journal télévisé. Ben oui, la France a peur , alors elle tombe dans tous les pièges. La France picole, elle fume du shit, elle va voir des psys et elle entre dans des sectes. Les secte! Au début, on rigole, on se dit c'est pas possible, comment les gens peuvent-ils se faire piéger et se livrer corps et biens à de gros blaireaux du style Raêl ou Bourdin le Mandaron. Parce que quand même, tiens prenons Raêl, voilà un type, bon, c'est pas sa faute, mais il faut bien dire les choses comme elles sont, voilà un homme que dame Nature a doté d'une tête de con (photo Raêl), un pauvre gars qui n'arrivait pas à sauter de nanas et qui en plus avait des problèmes d'argent. D'ailleurs c'est une constante chez les fondateurs de sectes, ce sont de pauvres types au physique ingrat, humiliés dans leur jeunesse.
Tiens regardez Gilbert Bourdin (photo Gilbert Boudin), vous imaginez le gars dans les surprises parties de sa jeunesse : "Bonjour Jocelyne, est-ce que tu veux bien sortir avec moi ?..." et la fille: "Écoute, Gilbert Bourdin, tu es gentil, je suis triste de te faire souffrir mais il n'en est absolument pas question. Mais si tu veux on peut rester copains". Un jour ces gars-là en ont eu marre de se masturber devant des photos de Catherine Deneuve et ils se sont dit: "Le seul moyen d'avoir du fric et de baiser comme un fou, c'est de créer une secte et de demander aux membres de me donner leur argent et de recevoir de ma semence en échange." Pour commencer on va changer de nom parce que Gilbert Bourdin, comme nom de gourou, ça le fait pas. Vous imaginez deux types qui se rencontrent au salon des sectes:
– Bonjour de quelle secte êtes-vous?
– Moi je fais partie de la méditation transcendantale du gourou Maharashi, et vous?
– Euh, moi chui du Mandarom de Gilbert Bourdin...
Le gars a donc changé de nom, il a dit dorénavant vous m'appellerez Rhamsa Manarah et vous ajouterez grand chevalier du Vajrah Triomphant. Oui, parce qu'avant on le surnommait le Puceau...
Monsieur Chirac, là, vous êtes en train de penser que décidément les Français sont bien crédules pour croire à des conneries pareilles. Je me permets de vous rappeler que les Français vous ont bien cru aussi quand vous avez dit que vous alliez réduire la fracture sociale, c'est vous dire si on est prêt à croire n'importe quoi. Sérieusement, Monsieur Chirac, vous imaginez à quel point les gens sont mal dans la vie pour entrer dans la secte créée par un ancien facteur martiniquais. Jean-Paul Sartre disait... – Oui, c'est Marco qui m'a demandé de citer Sartre pour faire chier Télérama qui trouve l'émission superficielle –, Sartre disait : "L'enfer c'est les autres." Mais aujourd'hui, Monsieur Chirac, l'enfer c'est la solitude. Les vieux meurent seul, avec un brumisateur certes, mais seuls, même les gens en couple sont seuls. Tiens, je parle doucement parce que Bernadette s'est endormie. Même vous, avec elle, je suis sûr que parfois vous vous sentez seul. Alors les gens paumés vont écouter un gourou qui leur fait croire que ce sont les autres qui sont paumés, et voilà le travail! Monsieur le Président, vous allez me dire que vous n'y pouvez rien. Bon, déjà, si vous pouviez faire en sorte que des crapules n'aillent pas se planquer au Sénat et si vous pouviez demander aux hommes politiques d'arrêter d'écrire des mauvais bouquins de blagues, ce serait pas mal. Mais, par exemple, vous pourriez demander aux Français d'aller voir Sylvie Vartan au Palais des Congrès. J'y suis allé. Un peu à contre-cœur. En plus, on m'avait dit : "tu vas voir, c'est plein de pédés qui pleurent." C'est vrai, j'ai vu des homos qui pleuraient, mais j'ai vu aussi des boulangères heureuses qui chantaient "La plus belle pour aller danser", j'y ai vu des gens simples qui s'excusaient de vous faire lever pour s'asseoir au milieu du rang, mais j'y ai vu aussi Karl Lagerfeld arriver à la troisième chanson avec sa clique, prendre son temps pour s'installer, sans se rendre compte qu'il tuait un moment d'émotion aux dix rangs derrière lui, parce qu'à ce moment-là Sylvie chantait "Par amour ou par pitié", et y'avait pas que les homos qui pleuraient... Y'avait moi, je ne sais pas pourquoi... Peut-être parce que le talent de Sylvie Vartan, c'est d'aller chercher des larmes d'enfant qu'on croyait enfouies à tout jamais. Au moment où je quittais le Palais des Congrès, un monsieur m'a reconnu et m'a dit: "Continuez à leur taper sur la gueule, à tous ces cons", et moi j'étais en larmes. Ah, il était beau le méchant de service ! En tout cas, Sylvie, les gens qui sortaient du Palais des Congrès avaient un peu moins peur, et se sentaient un peu moins seuls. Il faut dire qu'ils venaient d'entrer dans la secte de ceux qui ont pleuré au concert de Sylvie Vartan.
Quand à vous, Monsieur Chirac, je vous laisse tranquille maintenant à votre vie privée et à ce tee-shirt I love David Douillet que vous allez ôter à votre compagne, mais je vous en prie, demain matin, appelez Marco. En échange, tiens, j'avais prévu aujourd'hui de mettre à mes côtés cette photo afin de permettre aux éventuels fondateurs de sectes de soulager leur libido (photo Deneuve). En plus c'est Deneuve aujourd'hui. Chui pas sûr que ça soulage vraiment. Eh bien, tiens, à la place, voilà celui que je garderai près de moi pendant l'émission... (je jette le cadre Deneuve et je mets à la place celui de Chirac)...
À demain, Jacques...



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Caractéristiques techniques

  PAPIER
Éditeur(s) Robert Laffont
Auteur(s) Guy Carlier
Parution 27/10/2005
Nb. de pages 267
Format 13.6 x 21.6
Couverture Broché
Poids 316g
EAN13 9782221103791

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