L'architecture rurale et bourgeoise en France

Doyon

521 pages, parution le 01/07/1996

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Résumé

Sommes-nous désarmés' Presque journellement, des articles de presse, des ouvrages spécialisés offrent au public des analyses des causes de ce mal et présentent des théories esthétiques en remède.
Beaucoup d'intellectuels sont séduits par ces théories qu'ils estiment capables de nous donner une Architecture pure, logique et représentative de notre époque, tout en se réclamant des principes classiques basés sur l'étude des proportions.

Devons-nous nous résigner à l'enlaidissement progressif des campagnes, des petites villes et des banlieues, le considérer comme irrémédiable?

Nous estimons que quelques indices favorables nous permettent d'espérer une réaction.

D'une façon générale, l'industrie n'a pas supprimé le goût des beaux-arts. Au contraire, rebutés par le machinisme, beaucoup d'esprits se sont consacrés à des arts désintéressés, musique ou peinture, en accusant une réaction contre le matérialisme et le rationalisme de notre époque.
Enfin, il est incontestable que le sens des disciplines renaît.

Nous nous limiterons à une étude familière des maisons modestes d'autrefois. Avant même d'entrer dans l'examen des détails par trop circonscrits à une petite région, nous verrons qu'une hiérarchie présidait à la conception des masses, subordonnant les détails à l'ensemble.
Masse bâtie plus importante que celle des monuments, s'ajoutant à l'expression ancienne du pays, nos maisons sont les témoins permanents de notre bonne ou de notre mauvaise éducation. Nous espérons obtenir auprès du public une certaine résonance en l'entretenant d'une architecture qui touche à sa vie de tous les jours, et l'amener ainsi à mieux comprendre et apprécier notre métier.

Nous mettrons en regard des anciennes, les bâtisses récentes qui offrent à notre sens les erreurs les plus typiques. Certes, l'évolution des moeurs a amené des changements inévitables dans la disposition et la distribution des locaux d'habitation; les matériaux nouveaux ne sont pas à rejeter à priori. En faisant une démarcation entre ce qui est possible et ce qui ne l'est plus, entre les améliorations réelles, indiscutables, qui sont souhaitables et celles qui nous le paraissent moins, nous espérons arriver à dégager quelques principes. Nous verrons que le régionalisme comporte des degrés, que ce qui convient à une chaumière ne convient pas à un édifice plus ambitieux, mais que dans un domaine mineur, beaucoup d'éléments de l'architecture rurale se sont fixés au cours des derniers siècles, sous une forme souvent parfaite et une facture savoureuse.
Quant à ce qu'on appelle le goût, ce n'est après tout qu'un réflexe, un réflexe de défense contre le bête et le laid. Pour acquérir des réflexes, un entraînement, une gymnastique de rééducation sont nécessaires. En art, l'équivalent en est la copie. Aucune oeuvre ne peut être créée qui ne tienne compte d'un ouvrage antérieur. Nous proposons non pas l'adaptation, mais la copie intelligente et sincère de ce qui mérite d'être reproduit et transmis. L'architecture contemporaine est sollicitée par des programmes inconnus jusqu'à ce jour et les nouvelles techniques nous incitent à la hardiesse. Les chefs-d'oeuvre indiscutables ne sont autre chose que des mises au point de bons modèles.

Caractéristiques techniques

	PAPIER
Éditeur(s)	Massin
Auteur(s)	Doyon
Parution	01/07/1996
Nb. de pages	521
Format	16,5 x 24
Couverture	Relié
Poids	1414g
Intérieur	Noir et Blanc
EAN13	9782707200785
ISBN13	978-2-7072-0078-5