Une Renaissance singulière

La cour des Este à Ferrare

Collectif

Parution le 10/11/2003

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Résumé

Le Quattrocento vit naître partout dans la péninsule un renouvellement du langage artistique. A Ferrare, les Este cherchèrent l'élégance, le raffinement, l'exception aristocratique mêlant parfois le bizarre, l'énigmatique au sens nouveau des volumes, aux couleurs parfois métalliques. Cosme Tura, Francesco del Cossa, Ercole da Roberti, Dosso Dossi formèrent une école picturale remarquable qui suscite aujourd'hui beaucoup de curiosité par sa modernité (Dosso Dossi, New York 1999 ; Dosso Dossi, L.A., 1999 ; Ercole de Roberti, L.A., 1999 ; Cosme Tura, Boston, 2002 ; Le Muse e il principe, Milan, 1991).Mais les Lionello, Borso, Francesco, Lucrezia Borgia ne cloisonnèrent pas l'élan artistique ; ils appréciaient musique, architecture et théâtre qu'ils mêlaient l'un à l'autre. Ils encourageaient le caractère novateur et complexe de la musique de Josquin des Prés, de Frescobaldi.Et ce n'est pas par hasard que le roman chevaleresque est né à Ferrare, il était l'idéal de vie des Este : le Roland furieux de l'Arioste et la Jérusalem délivrée du Tasse sont parmi les ouvres les plus connues de la Renaissance italienne. La cité de Ferrare reçut de ses princes, pendant les deux siècles de la Renaissance, une ordonnance géométrique, d'un type absolument inédit en Europe. On perça des avenues de 16 mètres de large qui furent pourvues de trottoirs, les premiers en Europe (D. Fernandez. '97). Outre le château des ducs et le célèbre Palais des Diamants, on y trouve les maisons natales de Savonarole, de Frescobaldi, des vestiges des Delizie tels que la Schifanoia 'qui chasse l'ennui', lieu de plaisir et de divertissement des ducs d'Este, qui conserve un ensemble de fresques parmi les plus étonnantes d'Italie. L'exposition évoque l'évolution de cette ville médiévale vers une ville Renaissance d'une modernité étonnante et fera découvrir les détails cachés des fresques de la Schifanoia.Etonnante aussi était la capacité de cette cour à intégrer les formules nouvelles, étrangères : ils attirèrent Fouquet, Van der Weyden, Mantegna, Bellini (Jacopo et Giovanni), Alberti, Piero della Francesca. L'exposition réunira plus de 300 oeuvres variées telles que tableaux, armes, tapisseries, miniatures,...