Summer's almost gone

Alex Llovet

216 pages, parution le 01/10/2024

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Résumé

Au cours de la dernière décennie, le travail de Llovet s'est articulé autour de deux grands axes thématiques : l'identité et la mémoire. En explorant le livre photo comme format de conceptualisation et de présentation de ses projets, de plus en plus centrés sur son environnement immédiat - sa compagne, ses enfants et le territoire qu'il habite -, il est parvenu à générer son propre univers dans lequel le document photographique et l'image poétique s'entrelacent et s'interpellent constamment. Est-il possible de rater quelque chose qui est encore en train de se produire ? C'est le point de départ de Summer's Almost Gone, une centaine d'images prises au cours des étés 2016 à 2021 dans différents endroits d'Angleterre et d'Espagne, qui constituent son album de famille particulier des vacances d'été. Dans ces périodes de contact avec la nature, synonymes de liberté, de découverte et de jeu, mais aussi de défis, de croissance et de confrontation avec ses propres fantômes, Llovet fait appel au caractère éphémère de la vie tout en interrogeant les limites de la pratique photographique face à la frustration de ne pouvoir être à la fois acteur et spectateur. Si la mémoire construit le récit autobiographique à partir de fragments non reliés entre eux, en comblant les vides par notre imagination, le montage de cette œuvre, plus sensoriel que raisonné, fait de même à travers 24 séquences structurées sous forme de quadriptyques d'images qui se comportent comme les cadres verticaux d'un faux documentaire, celui de la vie de l'auteur. Après six ans de travail et cinq maquettes différentes, ce livre est l'aboutissement formel d'une recherche poétique et conceptuelle où la mise en page évoque le fonctionnement de la mémoire elle-même : des images voilées, des moments dont on se souvient à peine, des pages que le lecteur doit déplier pour jeter un coup d'œil dans les fenêtres du passé. Accompagnant les images, la prose poétique de l'écrivain Lara Moreno se met à la place du photographe pour tisser un subtil récit parallèle à partir des vestiges de ces étés.