ASILAH

Battue par l'Atlantique, Asilah se dresse sur les rochers au nord du Maroc. Protégée par ses remparts, elle s'avance en éperon dans la mer : roches sombres soutenant la médina blanche. Depuis plus de vingt ans, les murs blancs de la ville sont offerts aux plasticiens. Litres de peinture, caisses de brosses, escabeaux, échelles sont mis à leur disposition. Les artistes, les enfants du quartier prennent possession des surfaces immaculées. Chaque pan de mur épaissi par les couches de chaux centenaires reçoit des aplats, des lignes, des stries, des pointillés, des hachures, des calligraphies, des graphismes, des pâtes rouge-sang, vert-émeraude, bleu-canard ou indigo, gris tourterelle, jaune-safran, terre de Sienne... Le sel, le vent, le soleil dégradent, craquèlent, s'insinuent, gonflent, éclatent les teintes de ces jardins sur les murs. La ville change, année après année. Tous les artistes marocains ont laissé leur empreinte sur les murs de la ville, des plus connus aux débutants. Le festival d'été d'Asilah attire chaque année de plus en plus de visiteurs. Tous passent et repassent dans cette galerie à ciel ouvert où les oeuvres changent selon l'heure, la lumière... Constituée de somptueuses photographies, l'exposition Asilah, des jardins sur les murs aura lieu au parc de Bagatelle, Galerie Côté-Seine, du 24 février au 2 avril 2000.