Le génie climatique de A à Z

Nous n'analyserons pas ici la démarche de l'acte de construire - nettement plus prosaïque que l'art de construire - particulièrement vers les techniques de confort auxquelles nous sommes - ou serons - habitués ou contraints.

Il est, en effet, tout aussi inconcevable aujourd'hui de ne pas doter un quelconque immeuble collectif ou une simple maison individuelle de « chauffage » que de ne pas prévoir une distribution d'électricité ou un équipement de plomberie sanitaire correct.

Alors que tout un chacun sait ce qu'est un courant électrique par ses manifestations visibles ou une évacuation d'eaux ménagères, ce « chauffage » englobe dans l'esprit de l'utilisateur des procédés aussi différents que le poêle installé dans le vestibule, qu'une cheminée ou qu'un ensemble de radiateurs dont il faut fréquemment manoeuvrer le robinet pour approcher la température désirée si l'on ne dispose pas de robinets thermostatiques!

Que dire de la « ventilation », synonyme pour beaucoup de gens de courants d'air et de grilles difficiles à calfeutrer!

Et pourtant, le génie climatique désigne l'ensemble des techniques de maîtrise des climats artificiels
qui forment un ensemble indissociable aux plans de l'hygrothermique, de l'hydraulique et de l'aéraulique.

Les techniciens parlent de la (bonne) contrainte des règlements fixant la valeur des coefficients G, Gl, B, C,
etc.

La ventilation mécanique, lorsqu'elle est contrôlée, permet de maîtriser
l'introduction quantitative et qualitative d'une masse d'air compatible avec le confort et l'économie énergétique exigés à notre époque.

En passant du chauffage dynamique
à air puisé, par l' humidification et le filtrage,
la pompe à chaleur
et la régulation automatique,
qu'elle soit centralisée, terminale, avec optimiseur, voire intelligente, on arrive à la maîtrise des conditions hygrothermiques recherchées.

À notre époque où ce que coûtait quelque chose naguère revient maintenant très cher, les compteurs d'énergie thermique
permettent, sinon de maîtriser les consommations, du moins de sensibiliser les utilisateurs en répartissant moins inéquitablement les charges d'exploitation; la G.T.C.
(Gestion Technique Centralisée), la domotique
,
assurent au plus près l'utilisation optimale des énergies disponibles.

À l'opposé, l'architecture bioclimatique
entraîne une autre philosophie de la technique du génie climatique
où la forme d'habitat est assujettie à un confort rustique par des voles passives.

Dans les pages de cette seconde édition, nous n'avons surtout pas eu le but de présenter un nouveau manuel traitant du génie climatique, il en existe beaucoup d'excellents, mais de publier un glossaire des termes utilisés à ce propos; ils sont plus de 500 répertoriés avec en regard de leur définition les mots-clés
ou expressions-clés
qui devraient faciliter la recherche des termes.

Cette technique du génie climatique, ou encore de la climatique
, étant en constante mutation, nous n'avons pas la prétention d'assurer la pérennité de leur terminologie ou de leur définition.

La référence aux textes réglementaires les plus récents au moment de la rédaction de ce livre n'est destinée qu'à illustrer nos propos mais nous engageons vivement le lecteur à vérifier systématiquement si les réglementations mentionnées sont toujours en vigueur à l'instant de leur lecture.

A. LIBERT