
Résumé
Une affaire trop vite classée resurgit du passé...
Un dossier à boucler avant la fin de la nuit. Dans la maison où Nina, sa fille adoptive, s'est endormie, le commissaire Marion planche sur une enquête très pénible. Un bruit dans son jardin, l'alarme de sa voiture qui se déclenche pour la deuxième fois de la soirée, et la voilà dehors, tendue. Le téléphone a sonné plusieurs fois, des appels anonymes. Dehors, personne. Rassurée, Marion s'apprête à regagner sa table de travail quand elle le voit. Un petit paquet, posé sur la boîte aux lettres. Au mépris de toute prudence, elle l'ouvre, et replonge cinq années en arrière.Des souliers d'enfant, des petits souliers rouges, qu'une main anonyme est venue lui déposer. Des souliers qui appartenaient à Lili-Rose, une fillette morte au fond d'un puits. C'était la première enquête de Marion en tant que commissaire. Elle avait à faire ses preuves, devant ces hommes qui la testaient, et c'est elle qui était descendue récupérer le corps brisé de l'enfant, gagnant ainsi leur estime. Mais elle n'a jamais pu oublier cette enquête classée trop vite, cette mort inexplicable considérée par tous comme un banal accident. Ces petits souliers sont pour elle un signe impérieux: quelqu'un lui demande de reprendre l'enquête. Négligeant les affaires en cours, les ordres de Quercy, le grand patron, et la loi elle-même, qui lui interdit de rouvrir une affaire classée sans motifs précis, elle repart sur les traces de Lili-Rose Patrie. Tourmentée, rendue hypersensible par sa grossesse lourde de questions sans réponses - elle ne sait pas, et peut-être ne veut pas savoir, qui est le père de l'enfant qu'elle porte -, elle se lance dans une enquête tortueuse et angoissante. Son seul indice: un ergot de rapace retrouvé dans un vêtement de la fillette. Elle ne peut compter sur la famille Patrie, éclatée, comme dissoute dans un silence meurtri: le frère, handicapé mental, ne lui donne que des informations décousues; la mère, internée dans un hôpital psychiatrique, ne parle plus. Jusqu'au jour où Marion découvre que Mme Patrie s'est échappée de sa prison médicale...
Sommaire
Le cœur de Marion se mit à battre plus vite et elle sut qu'elle allait enfin trouver ce qu'elle cherchait. "C'est tout simple", se dit-elle en suivant des yeux les gestes de Potier qui ouvrait un des vestiaires du fond.Le contenu du sac poubelle gris – cent litres, Talon avait vu juste – était étalé sur le bureau de l'agent des archives qui n'en revenait pas. La tête basse, il s'attendait à une volée de bois vert mais Marion, qui avait soigneusement aligné les scellés les uns à côté des autres, avait déjà oublié son existence. Le premier contenait la robe de Lili-Rose, verte avec des plis plats et du croquet blanc. Le deuxième, le gilet de coton rouge, avec des fleurs brodées à la machine et deux poches plaquées. Sur le devant du vêtement, une large traînée plus sombre. Et cette odeur puissante qui avait persisté malgré les années et le plastique. Avant d'être scellés, les vêtements avaient été séchés sur des chaises dans un bureau de la crime et on avait analysé les traces de ce liquide qui avait aussi imbibé les cheveux de Lili-Rose: une composition à base d'eau et d'aldéhyde formique, du formol. Le troisième sachet renfermait la petite culotte blanche avec des fleurs bleues, le suivant les deux chouchous rouges qui retenaient la chevelure séparée en deux couettes. À côté, un autre plastique laissait voir le bracelet d'amour, tressé de fils multicolores et attaché par un soupirant au petit poignet de la fillette. Le scellé numéro six contenait une corde à sauter aux poignées en bois peint, jaune et rouge. Sa fiche fournissait une indication supplémentaire: la référence d'une trace papillaire jugée exploitable et transposée sur un support distinct pour examen. Le dernier scellé portait le numéro douze mais en recomptant les objets, Talon confirma qu'il n'y en avait que onze. Il manquait le numéro sept."Les petits souliers", pensa-t-il malgré l'agacement que lui inspirait la passion de Marion pour cette affaire.La jeune femme, hypnotisée, fixait le scellé numéro six comme si elle essayait d'apercevoir le fond de la gueule d'un boa constricteur. Talon fit signe à Potier de sortir et lui-même s'écarta de quelques pas, impressionné par la pâleur de son commissaire. Il ne pouvait pas voir ce qu'elle voyait: le fond d'un puits asséché, noir comme le dégoût, un corps recroquevillé tout en bas et, entre les deux, accrochée à une branche poussée entre les pierres, la corde à sauter qui se balançait doucement. Il ne pouvait pas sentir ce qu'elle sentait: l'humidité rance et la mort, mais pas celle de Lili-Rose, pas encore. Non, celle des mulots et des crapauds tombés au fond du trou et crevés là, incapables de remonter. Celle, entêtante, du formol dont Lili-Rose était maculée.Talon pensait qu'il avait une enquête sur les bras, une sale affaire qui avait du mal à "sortir". Il voyait Marion telle une statue de sel qu'aurait rattrapée un souvenir maléfique mais il ne pouvait pas comprendre.Il n'était pas descendu dans le puits.
Caractéristiques techniques
PAPIER | |
Éditeur(s) | Robert Laffont |
Auteur(s) | Danielle Thiéry |
Collection | Best-sellers |
Parution | 16/05/2002 |
Nb. de pages | 347 |
Format | 15.4 x 24.1 |
Couverture | Broché |
Poids | 522g |
EAN13 | 9782221092125 |
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