Iris et le bourdon

« Iris et le Bourdon » déroule un conte poétique et initiatique où la nature, les émotions enfantines, et le merveilleux s'entrelacent dans une atmosphère enchantée. Iris, jeune orpheline élevée par la douce Marguerite, vit en harmonie avec les fleurs, les insectes, et quelques animaux domestiques, notamment deux coquelets dont l'un deviendra son fidèle allié. Son monde est peuplé de pavots jaloux, de lutins fugaces et de bourdons nobles, à l'image de Zeppelin, insecte vénéré et mystérieux. Un jour, Iris sauve deux poussins perdus sous une pluie battante, et cet acte de bravoure marque le début de son cheminement vers l'altérité et la découverte de soi. Elle développe une fascination pour le bourdon, qu'elle pressent être un prince métamorphosé. L'univers floral s'anime : la jonquille jalouse le coquelicot, les fleurs débattent de leur beauté et de leur attrait pour les pollinisateurs, rappelant qu'« elles détenaient chacune leur personnalité ». Au fil des saisons, Iris traverse des épreuves symboliques : disparition d'un poussin, perte d'une petite abeille, rêves étranges, révélations sur ses parents, et transformations physiques et intérieures. Métamorphosée en abeille par une fée bienveillante, elle découvre l'ambivalence des attachements et les tourments de la jalousie. Elle est tiraillée entre le bourdon, figure de l'idéal, et Platon, le coquelet devenu confident tendre et loyal. Les créatures, tour à tour symboles ou êtres réels, l'aident à se confronter à ses émotions : abandon, amour, pardon. « Elle aimait passionnément le bourdon, mais réalisait qu'elle ne supporterait pas de répudier l'hyménoptère ». Marguerite, figure maternelle empreinte de sagesse et de magie, reste son ancrage. Finalement, Iris choisit de redevenir elle-même, laissant derrière elle la forme de l'abeille, et avec elle ses illusions. Mais son lien au bourdon, bien qu'évanescent, reste vivant dans son coeur. Ce conte, oscillant entre réalisme magique et introspection psychologique, interroge avec finesse l'identité, le choix, la fidélité et la part d'enfance que chacun garde en soi.