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L'admiratrice
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Librairie Eyrolles - Paris 5e
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L'admiratrice

L'admiratrice

Iselin C. Hermann

176 pages, parution le 26/10/2000

Résumé

Quand une jeune romancière danoise renouvelle le récit épistolaire amoureux du XVIIIe siècle...

On ne sait presque rien d'elle - son prénom, Delphine, et son pays de résidence, le Danemark. On ne sait guère plus de lui - qu'il est peintre, français, et marié. Dans une galerie parisienne, elle voit un de ses tableaux et éprouve le besoin de lui écrire. Contre toute attente, il lui répond. S'engage alors entre ces deux inconnus une correspondance qui, de joute intellectuelle, devient insensiblement un corps à corps passionné des mots et des sentiments, la rencontre magique de deux désirs que l'écriture embrase. Jusqu'au coup de théâtre final ...Ce premier roman qui a déjà conquis l'Europe possède l'élégance et l'intelligence qui sauront séduire le public français, épris des joutes amoureuses et libertines. Traduit en anglais, en allemand, en italien, "L'Admiratrice" poursuit une belle carrière internationale après le succès public et critique qu'il a connu au Danemark."Voici un petit roman fascinant qui entraîne son lecteur de page en page, le cœur battant, comme l'amant qui attend du courrier. C'est acrobatiquement beau."Bjorn Bredal, "Poliken"

Sommaire

Lettre de Jean-Luc Foreur à Delphine Hav Petit traité de l'utilisation du "tu" dans différentes variations grammaticales:J'imagine un instant que tu baisses la tête.Tu t'approches du miroir.Tu dénoues tes cheveux.Tu paresses.J'imagine que tu défais lentement le premier bouton de ta veste, puis le deuxième... Tu laisse glisser ta veste et, doucement, comme si tu étais en transe, tu laisses glisser ta jupe, ta longue jupe noire, d'abord jusqu'aux genoux, puis jusqu'au sol.J'imagine que tu restes devant le miroir, à demi nue, pour que je te voie bien.Ta peau rayonne et tu tires les rideaux.Et tu te laisses embrasser dans le cou parJean-Luc Lettre de Delphine Hav à Jean-Luc Foreur Le 24 maiJean-Luc,Je lis et relis ta lettre, et je suis sur un nuage.Un verbe fléchi et mon cou fléchi... Et je me languis.Je suis sur un nuage et me languis d'un homme que je ne connais point, dont je connais l'écriture mais ignore la main, dont je connais les mots mais ignore les lèvres. Je suis sur un nuage et j'envie le papier sur lequel j'écris et qui sera bientôt entre tes mains et sous tes yeux. Je pense à toi tour à tour comme "toi" et "lui".Ah, si j'étais là, entre ses mains, sous ton regard!J'envie l'eau qui déferle sur toi le matin, j'envie chaque goutte de ce jet qui coule sur ton corps nu. J'envie le peigne qui passe dans tes cheveux et la tasse qu'il porte à ses lèvres. J'envie le couteau qu'il tient à la main, la main qui tranche le pain. Le pain qu'il croque à pleines dents.Que j'aimerais être ta chemise qui caresse doucement ta nuque, tes épaules et ton ventre. Que j'aimerais être ces chaussures achetées en Suisse, il y a quatre ans, qu'il porte avec plaisir et cire souvent – pour ne rien dire des pinceaux qui l'attendent dans son atelier et de la toile tendue sur son châssis !Que j'aimerais être le fauteuil où tu t'assieds dans ton atelier, et d'où tu contemples ton œuvre.Que j'envie la bouteille de vin qu'il goûte en préparant un poulet – et ce poulet qu'il enduit d'huile d'olive, d'ail et de sel et qu'il mangera bientôt.Si j'étais le coiffeur qui lui coupe les cheveux régulièrement, ou la caissière du Félix Potin qui se trouve sûrement au coin de la place... Elle ne connaît pas sa chance elle qui, chaque jour, le salue et lui demande si ce sera tout!Si j'étais les pièces de monnaie tièdes d'avoir séjourné dans sa poche.Quel drap aurait ma préférence? Celui sur lequel il s'étend, nu, le soir, ou celui dont il se couvre? Le second, je crois, celui qui s'entortille autour de son corps, qui se glisse entre ses jambes et sous ses bras. Celui qui sent le propre et qui s'imprégnera de son odeur au cours de la nuit. J'ose à peine y penser...Et pourtant, si j'étais ton couteau, ta tasse ou ton poulet, si j'étais la caissière de la supérette, tes chaussures ou ta chemise, je ne serais pas sur un nuage à me languir comme en cet instant, je ne passerais pas la main et mes poignets discrètement parfumés sur la feuille, dans les coins. Je ne plierais pas cette lettre que je viens de rédiger, je ne la mettrais pas dans l'enveloppe, comme je vais le faire d'ici peu. Et je ne serais pas sur un nuage, aussi légère qu'un parfum, tellement légère que je partirais avec cet envoi. Et je ne serais pas celle qui vient de recevoir ta lettre et qui, sur son nuage, s'appelleDelphine.


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Caractéristiques techniques

  PAPIER
Éditeur(s) Robert Laffont
Auteur(s) Iselin C. Hermann
Parution 26/10/2000
Nb. de pages 176
Format 13.4 x 21.2
Couverture Broché
Poids 224g
EAN13 9782221090305

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