La critique littéraire au carrefour des sciences du langage

Au cours de sa riche carrière universitaire, empreinte de bons et loyaux services rendus dignement à l'Université congolaise et aux universités d'ailleurs, le Professeur Emérite Valérien Dhedya Bungande s'est consacré, de manière notoire, à l'enseignement et à la recherche scientifique pour la meilleure formation de la jeunesse essentiellement congolaise. Ses recherches en Sciences du langage ont tellement alimenté ses enseignements de Stylistique du français et de Théories de la littérature que ces deux filières d'enseignement et de recherche ont ouvert grandement, à ses étudiants, diverses voies/x d'analyse de l'œuvre littéraire.
Il a, en effet, initié ses disciples non seulement à maîtriser les théories littéraires et linguistiques en vue de mieux appréhender la nature du fait littéraire, mais aussi à les exploiter, les manier pour dégager les vérités particulières, singulières, dont elles sont porteuses dans toutes les formes de la langue (parlée, écrite, iconographique, gestuelle, etc.), particulièrement écrite. Dans cette dernière, le texte se veut une pratique sémiotique, c'est-à-dire il privilégie le fonctionnement du signe linguistique et il devient le lieu où « se rencontrent et s'additionnent des catégories de niveau linguistique différent » (P. Ngandu). En d'autres termes, des éléments signifiants s'organisent pour signifier et constituer un ensemble, le texte. Pour appréhender le sens de ce texte, il faudrait mettre en lumière ses niveaux d'organisation, à savoir les structures paratextuelles, lexicales, syntaxiques, rhétoriques, prosodiques, morphologiques, sémantiques, énonciatives, pragmatiques, sociolinguistiques, psycholinguistiques, etc. L'analyse de tous ces niveaux d'organisation du texte, de toutes ses « strates », est alors mise à profit et situe ainsi les explications de textes ou la critique littéraire au carrefour des sciences du langage et des littératures.