
La fortune des armes - Tome 3 les vents du désert
Olivia Manning
Résumé
Pris dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale, un jeune couple d'Anglais fuit Athènes pour Le Caire, dernier refuge des Occidentaux.
Fuyant la Grèce où ils s'étaient réfugiés, poussés par l'avancée des armées hitlériennes qui plongent l'Europe dans la tourmente, Guy et Harriet Pringle rejoignent Le Caire. Depuis la chute de la Roumanie et de la Grèce, la capitale égyptienne est devenue le refuge des soldats alliés et des civils exilés malgré eux. Étrangers dans une ville hostile, échoués telles des épaves rejetées par la mer, Guy et Harriet réorganisent tant bien que mal leur vie. Nous sommes en 1942, juste avant la bataille d'El-Alamein. La guerre s'est étendue au désert. Au Caire, les uns et les autres attendent, dans la peur ou le désarroi, des nouvelles du front, tentant de trouver une place aux rumeurs et aux conjectures dans le puzzle mouvant et absorbant de leurs luttes personnelles, de leurs ambitions et de leurs incertitudes amoureuses. Simon Boulderstone, un jeune officier inexpérimenté, est déchiré entre ces deux mondes. Tour à tour engagé et dégagé des combats, il vit entre Le Caire, où il s'amuse avec Edwina, l'amie d'Harriet, une jeune femme blonde et pulpeuse très courtisée, et le front, où il a juré de venger la mort de son frère. La bataille d'El-Alamein est âpre et sanglante. Au Caire, les soldats en permission, les diplomates, les journalistes et ce qui reste de la communauté britannique dissipée au gré des tumultes du conflit profitent de la ville avec la gaieté nerveuse des survivants. Guy Pringle, lui, toujours imperturbable, continue de se consacrer à l'enseignement de la littérature anglaise. Et Harriet, toujours, l'attend -; tentant d'oublier sa solitude avec quelques sorties. Mais celles-ci ne suffisent pas à dissiper son insatisfaction. Sur un coup de tête, elle part, seule, à Damas.
Sommaire
Au bureau, Harriet se jeta sur les journaux mais elle n'y vit aucune occasion de se réjouir. Ce que Dobson avait à lui dire n'avait rien à voir avec la guerre.Elle avait appris le matin même que son travail à l'ambassade touchait à sa fin. L'équipe promise par les Américains arrivait. Mr Bushman le lui avait signifié par écrit, sans prendre la peine de le lui dire de vive voix. Démoralisée, elle s'approcha de la carte géante fixée au mur. Les épingles à têtes noires convergeaient plus que jamais vers le Moyen-Orient. Fini le temps où la contre-offensive de Staline donnait à croire que l'hiver russe vaincrait Hitler comme il avait vaincu Napoléon. À l'époque, en plantant les punaises rouges qui marquaient l'avance russe, elle avait l'impression grisante de repousser les Allemands de ses propres mains. Maintenant, les épingles noires s'approchaient dangereusement du fleuve Kouban. Encore quelques kilomètres et ils auront tout le Caucase, se dit-elle.En Égypte, les épingles noires allaient de Soloum, sur la côte nord-ouest, à une zone hachurée du désert figurant, un peu plus au sud sur la carte sous le nom de cuvette de Qattara. Quand Mr Bushman entra, elle lui demanda des explications.– Tout ce que je sais, c'est que c'est la fin de la ligne, dit-il.– Mais à quoi sert une ligne qui finit à cet endroit? Les Allemands n'ont qu'à l'éviter en la contournant par le sud.– C'est vrai, Mem.Elle posa la même question à Iqual qui n'avait même pas entendu parler de cette cuvette.– Et votre allemand, Iqual? Maintenant, vous le possédez à la perfection, je suppose.Il sourit.– Je vous avais dit que les Anglais ne se laisseraient pas faire, reprit-elle.– Peut-être. Mais on dit que les Allemands reconstituent leurs forces pour mieux vous détruire. En attendant, ils nous exhortent à nous révolter contre vous. "Soulevez-vous, libérez-vous de vos oppresseurs. Tuez-les", disent-ils dans leurs communiqués.– Vous pensez que les Anglais sont des oppresseurs? – Oui et non. Quand ils forcent les grilles du palais pour dicter sa conduite à mon roi, je le pense.– On est en guerre, Iqual. On se bat. Si les Égyptiens se croyaient vraiment opprimés, il y a longtemps qu'ils se seraient retournés contre nous.– Ah, Mrs. Pringle, nous ne sommes pas complètement idiots. Quand les Allemands seront aux portes, alors et seulement alors nous vous couperons la gorge.– Iqual! Vous ne me feriez pas ça?– Croyez-moi, Mrs. Pringle, si je le faisais, ce serait avec égards, avec douceur.
Caractéristiques techniques
PAPIER | |
Éditeur(s) | NiL éditions |
Auteur(s) | Olivia Manning |
Parution | 22/03/2001 |
Nb. de pages | 352 |
Format | 15.5 x 24 |
Couverture | Broché |
Poids | 517g |
EAN13 | 9782841111411 |
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