Le musicien des grâces

Jean-Joseph MOURET était un maillon de cette indispensable chaîne des musiciens classiques. Musicien « baroque », du nom de cette perle bizarre du Portugal, il fut la gloire de son temps. Ce dix-huitième siècle naissant entendait répandre la lumière. Il voulait verser la connaissance à l’esprit des hommes. Par là, la tolérance, la liberté et l’égalité devaient s’en trouver assurées.
Entre la musique et Mouret, c’était une histoire d’amour. Bien plus ! Une passion sans bornes. C’était sa vie. Sans la musique Mouret… mourait !
Aussi dès son plus âge, à Avignon, Jean-Joseph se lança-t-il à coeur perdu dans les notes. Elles allaient lui apporter le succès et la mort. Une mort étrangement folle, à Charenton.

Ce roman se propose de raconter la vie de cet incroyable artiste, situé entre Lully et Rameau, au charisme étonnant, à l’humeur toujours gaie et au talent prodigieux. Divertir était pour lui un maître mot. Pour cela il inventa l’opéra pastoral, le ballet d’action, le tambourin dans l’orchestre, les costumes contemporains sur la scène lyrique et fut à l’origine de l’opéra comique. En outre, ce compositeur infatigable écrivit les parties musicales de la plupart des pièces de Marivaux.
S’il rencontra un Louis XIV vieillissant et un Louis XV bien jeune, un Régent de France débauché et une duchesse du Maine ambitieuse, un jeune Voltaire et un vieux Fontenelle, il fut aussi le témoin d’évènements historiques d’importance : la malédiction des décès royaux successifs, les célèbres nuits de Sceaux, la conspiration de l’ambassadeur d’Espagne Cellamare, la folle période de la Régence… sous le regard fixe et inquiétant d’un curieux automate nommé Lucretia.

Autant de « nourritures » qui influèrent beaucoup sur la carrière de celui qu’on appela le Musicien des Grâces.