Les mémoires du delaba

Les Mémoires de Debala sont un recueil de six nouvelles "L'unité", "Victimes d'un système", "La Source", "As-tu défriché ton champ ?", "De l'autre côté de la barricade", "Merci Madeleine". L'oeuvre traite des problèmes politiques, socio-politiques, philosophiques du vivre-ensemble. "L'unité"soulève la question de l'intolérance politique et de l'intolérance religieuse. Deux garçons qui ont grandi ensemble se sont séparés pour des divergences d'opinion politique. Deux autres élèves amis se sont aussi séparés à cause de différences religieuses. "L'unité"est une invite à la solidarité, malgré les différences politiques et religieuses. "Victimes d'un système" sont une oeuvre socio-politique. Un enseignant d'école primaire, M. Diakari, qui accuse des arriérés de salaire, met son espoir dans le changement du régime en place pour se voir payer ces arriérés. Mais le nouveau président ne fera pas allusion à ces arriérés dans son discours, à la fois d'investiture et discours-programme, d'où la révolte de l'enseignant qui est le début de la nouvelle. Celle-ci évoque la question de la morale en politique : la politique s'embarrasse-t-elle de la morale ? Doit-on faire confiance aux politiciens ? Le mensonge en politique. "De l'autre côté de la barricade"pose un problème philosophique : l'inconfort de l'existence humaine, de la condition humaine, de notre destin. De jeunes garçons, tous élèves, s'activent au saut en hauteur par une soirée de ciel clair. Cependant, le premier à sauter la barricade, en levant les yeux vers le ciel dans l'optique de percer les limites de la voûte céleste, a l'impression d'être muré par une autre barricade qu'il ne peut voir ni sauter. Il implore la providence à l'aider à la voir et à la sauter. La nouvelle veut montrer que notre vie est régie par des forces invisibles auxquelles nous ne pouvons pas échapper. Notre bonheur viendrait de notre capacité à nous libérer de ces forces invisibles, à aller au-delà de cette barricade invisible. "Merci Madeleine" est une nouvelle d'humanisme social. Jeune infirmière nouvellement sortie de l'école et affectée à Kounté, elle est très sociable et met son expertise à la disposition de ses voisins. Aux uns, elle prodigue des conseils, aux autres, elle fait des soins infirmiers. Elle laisse les gens venir voir les émissions de la télévision chez elle. "As-tu défriché ton champ ?" ressort le problème de l'adaptation de l' école occidentale aux réalités africaines.. "La Source" veut montrer que L'Afrique est la source du monde, le foyer culturel de la planète.