
Résumé
L'alliance magistrale des connaissances de l'anthropologue judiciaire et de la puissance narrative d'un auteur majeur du roman policier.
"Déjà Dead" et "Passage mortel" ont fait connaître Kathy Reichs dans le monde entier. Aujourd'hui, "Mortelles Décisions" confirme qu'elle est devenue une grande dame du thriller. On y retrouve son intrépide héroïne, Tempérance Brennan. Et Tempérance n'a pas fini de nous étonner car sa spécialité, l'anthropologie judiciaire, est de plus en plus sophistiquée. Aujourd'hui on sait, certes, faire parler les fragments d'os mais aussi le sang: les projections, les éclaboussures..., tous ces détails scientifiquement analysés "racontent" comment un meurtre s'est déroulé. Ensuite il ne reste plus qu'à trouver le coupable...Dans la guerre des gangs de motards qui secoue Montréal, deux membres des Vipères ont été déchiquetés par une grenade. Impossible d'identifier les victimes. Temperance Brennan est donc appelée à la rescousse par l'escouade de police "Carcajou", chargée de ce dossier brûlant. Cette guerre entre bandes rivales, liée au trafic de drogue, laisserait Tempé indifférente si elle n'avait fait une victime innocente, une petite fille de neuf ans tuée par une balle perdue. Et quand, peu après, on découvre près des cadavres de motards le squelette incomplet d'une adolescente de Caroline du Nord, vue pour la dernière fois sur une moto, elle se jure d'élucider tout ça. En bonne scientifique, elle sait qu'elle ne doit pas se mêler de l'enquête. Mais lorsqu'il est question de morts innocentes, elle ne peut s'empêcher d'intervenir. Et puis le neveu de Tempé, Kit, attiré par les motards et leur univers, ne semble pas faire la différence entre de simples bikers et des groupes criminalisés...Ces deux enquêtes, et la volonté qu'elle a de protéger son neveu, plongent Tempé dans un univers ultraviolent qu'il lui faut pénétrer à ses risques et périls.
http://www.kathyreichs.com
Sommaire
Howard et Kit m'avaient déposé le chat à sept heures du matin et repris la route. Birdie m'avait ignorée. À huit heures, il en était toujours à renifler l'appartement en quête d'une incursion canine perpétrée en son absence. Le laissant à son affaire, je suis partie pour le labo. J'ignorais encore que le corps d'Emily Anne arriverait à la morgue, un peu après midi.Comme nous étions samedi, j'étais seule à travailler. Ayant besoin d'espace, de deux tables tout du moins, pour réassembler les corps des deux motards, je me suis installée dans la grande salle d'autopsie. J'ai commencé par trier les fragments contenant des os visibles à l'œil nu puis, me fondant sur les clichés radiologiques, j'ai disséqué les chairs présentant du tissu osseux dans l'espoir d'y découvrir des marques quelconques. Chaque fois que je trouvais des éléments en double, je les répartissais entre les tables. Les deux tubercules pubiens gauches, les deux mastoïdes droites ou les deux condyles fémoraux de même côté m'ont confirmé que j'avais devant moi les restes de deux individus distincts.La présence d'une ligne transversale sur un fragment de diaphyse m'a laissée présager qu'un des deux motards au moins avait subi une interruption de croissance. Ces marques, qui ne s'effacent jamais, apparaissent en effet sur le squelette dès qu'un enfant s'arrête de grandir, que ce soit pour cause de longue maladie ou de malnutrition. Les radios de nombreux fragments osseux, provenant aussi bien des jambes que des bras, révélaient une succession de bandes opaques transversales, signe que la croissance de cet individu ne s'était pas interrompue qu'une seule fois. J'ai réparti sur des tables différentes les os qui portaient ces traces et ceux qui n'en portaient pas.Un amas de chair écrasée contenait de nombreux os de la main, dont deux métacarpes présentant des irrégularités au niveau du diaphyse. Or la radio révélait une densité osseuse plus importante à ces mêmes endroits. J'en ai conclu que le propriétaire de ces mains avait dû se casser les doigts à un moment de sa vie.Les chairs dépourvues d'os sont une tout autre affaire. Il convient de les étudier, comme qui dirait, à l'envers, en partant du vêtement, d'examiner en même temps la chair et les lambeaux de tissu qui y adhèrent. Il s'agit d'assortir les fils et les fibres découverts sur des plateaux distincts, autrement dit: d'effectuer un va-et-vient constant de l'un à l'autre. Ensuite seulement, on peut comparer entre eux les résidus appartenant au même groupe. Dans le cas présent, j'étais en bonne voie de reconstituer un tissu à carreaux, une grosse toile de coton assez typique des pantalons de travail, du tissu de jean et du coton blanc. Plus tard, les analyses approfondies des spécialistes en cheveux et fibres valideraient ou non mes conclusions.Après un déjeuner rapide, je me suis entretenue avec LaManche et remise au boulot. Vers cinq heures et quart, j'avais trié à peu près les deux tiers des éléments, mais je n'avais pas grand espoir, en l'absence d'ADN, de parvenir à déterminer à qui ils appartenaient. Enfin... j'avais fait de mon mieux.Surtout, je m'étais donné un but.Tout en m'échinant à rabouter la bouillie qui restait des frères Vaillancourt, je m'étais surprise à éprouver pour ces victimes non pas de la pitié comme d'habitude, mais bel et bien de l'agacement. Dans cette affaire, me disais-je, tel est pris qui croyait prendre. Finalement, la justice avait prévalu. De façon radicale, certes, et le fait avait de quoi m'épater. Si j'avais de la compassion, c'était pour la petite fille qui se retrouvait sous le scalpel de LaManche pour l'unique raison qu'elle s'était rendue à un cours de danse au mauvais moment. Et cette réalité-là soulevait en moi la colère. Je ne pouvais admettre qu'on se contente de porter la mort d'un enfant au compte des "dommages collatéraux", comme dans les guerres à outrance. Les Vipères pouvaient trucider les Heathens, et les Outlaws massacrer Bandidos, Pagans ou Hell's Angels autant que ça leur chantait, ils n'avaient pas le droit d'assassiner des innocents! Pour ma part, j'utiliserais tous mes talents d'anthropologue à débusquer les preuves susceptibles de conduire à l'arrestation de ces fous dangereux. C'était cela mon but. J'y consacrerais le temps qu'il faudrait, mais les enfants pourraient marcher en ville sans risquer d'être fauchés par une balle perdue. J'en faisais le serment.Ayant rangé les restes triés dans les frigos, je me suis nettoyée et changée pour aller trouver mon patron.
Caractéristiques techniques
PAPIER | |
Éditeur(s) | Robert Laffont |
Auteur(s) | Kathy Reichs |
Collection | Best-sellers |
Parution | 02/05/2002 |
Nb. de pages | 346 |
Format | 15.5 x 24 |
Couverture | Broché |
Poids | 515g |
EAN13 | 9782221093306 |
Avantages Eyrolles.com
Nos clients ont également acheté
Consultez aussi
- Les meilleures ventes en Graphisme & Photo
- Les meilleures ventes en Informatique
- Les meilleures ventes en Construction
- Les meilleures ventes en Entreprise & Droit
- Les meilleures ventes en Sciences
- Les meilleures ventes en Littérature
- Les meilleures ventes en Arts & Loisirs
- Les meilleures ventes en Vie pratique
- Les meilleures ventes en Voyage et Tourisme
- Les meilleures ventes en BD et Jeunesse