Résumé
De façon très factuelle, un rentier est une personne qui vit de ses rentes. En d'autres termes, c'est quelqu'un qui perçoit des revenus de ses différents investissements. Ces investissements peuvent être de natures différentes : immobilier, bourse, entreprises, vignobles, etc. Si vous êtes un peu (ou énormément) sceptique à l'idée que l'on puisse devenir rentier immobilier aussi rapidement, rassurez-vous, c'est normal. Moi aussi, il y a encore quelques années, j'étais convaincu de la même chose. Depuis des siècles, le mythe du rentier fascine. La perspective de pouvoir vivre de ses rentes, et de ne plus avoir besoin de travailler pour payer ses factures, est plutôt alléchante. Si vous faites partie de la génération Y (vous êtes né(e) entre 1980 et 2000), ou que vous en êtes proche, alors il y a des chances pour que vous ayez vécu de grandes désillusions par rapport au monde du travail. Il est même possible que vous ayez remis en question vos choix de vie, ou encore que vous vous posiez des dizaines de questions sur le sens de cette dernière. Cette génération (dont je fais partie) a généralement vu au moins un membre de son entourage sacrifier sa vie personnelle, ainsi que ses rêves, sur l'autel du travail salarié. Qui n'a pas connu quelqu'un qui travaillait sans compter ses heures, en ne voyant pas souvent la personne avec laquelle il partage sa vie, et ses enfants, pour finalement se faire remercier à 55 ans passés ? Cette situation, ainsi que l'émergence de nouveaux métiers totalement dénués de sens, couplés à une déshumanisation profonde du monde du travail, ont conduit à un véritable choc pour les personnes de la génération Y. Il n'est pas rare de voir des personnes douées de compétences, de talents et d'intelligence dire adieu à une carrière prometteuse dans des fonctions prestigieuses, pour changer de vie, revenir à un métier qui a du sens, faire le tour du monde, adopter un mode de vie plus proche de la nature, ou encore se lancer dans du bénévolat. Combien de personnes ont aujourd'hui compris qu'échanger cinq jours de leur vie contre seulement deux jours de liberté (le week-end), et cinq semaines par an (les congés) pendant quarante-deux ans (et bientôt plus), avant de pouvoir profiter d'une hypothétique liberté bien méritée, était une vaste arnaque ?