Des peintres symbolistes de notre temps

Depuis le fond des âges le symbole, signifiant dont un aspect est perceptible et l'autre doit être saisi par l'intuition et l'intelligence, qu'il soit signe élémentaire, imagé complexe ou synthétique, il traduit l'angoisse originelle devant l'inconnaissable, la foi, l'extase religieuse élevées vers le divin ou encore les schèmes surgis du centre mystérieux de la pensée. Il n'a d'autre dessein que de poursuivre l'impalpable, que d'exprimer l'ineffable, que de peindre l'invisible, cet ailleurs ou se trouverait la vérité, la réalité de d'univers, notre prosaïque apparence du monde n'étant qu'illusion. C'est pourquoi le symbolisme appartient à toutes les époques de l'histoire des hommes, de l'histoire de leur art. En effet, le spirituel ne les traverse-t-il pas toutes laissant l'imaginaire, "cette silencieuse puissance qui ne parle d'abord qu'aux yeux, gagner et s'emparer de toutes les facultés de l'âme", selon la belle métaphore d'Eugène Delacroix ? C'est dans ce sens que nous qualifions de symbolistes de notre temps, Jean-Robert, Hubert Munier, Jean-Paul Pichon-Martin et Winfried Veit qui, dans une commune démarche ancestrale, et sans aucun doute immuable, aspirent à la révélation d'une lumière projetée sur l'infini, sur l'éternité, à la découverte de l'envers du miroir.