
Résumé
L'auteur - Jean Pruvost
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Sommaire
« Dieu » : mot de quatre lettres dont trois voyelles… voilà une combinaison rare en langue française et pourtant, Dieu sait comment, il s’agit indéniablement d’un mot très fréquent au cœur de notre langue courante ou soutenue, sans que nous en ayons nécessairement conscience.
Ainsi, au-delà des sentiments religieux, à ne pas négliger, « Dieu » traduit d’emblée nos réactions en langue familière, courante ou châtiée, avec quelques centaines de mots et d’usages le faisant intervenir en toutes lettres, avec ou sans majuscule, au singulier ou au pluriel, sans oublier les féminins, car il y en a.
L’histoire en est exaltante, aussi, grands dieux ou grand Dieu, nous n’hésitons pas à la raconter sérieusement et joyeusement au fil de ses très nombreuses facettes, d’hier à demain – « Dieu » a de l’avenir –, en passant par aujourd’hui !
Qu’il s’agisse, parmi cent autres, de formules relâchées Nom de Dieu, Bon Dieu de bon Dieu, Du feu de Dieu…, ou courantes, Dieu merci, Grâce à Dieu, Dieu tout-puissant, Adieu… ou encore châtiées, À Dieu va(t), Dieu aidant, À Dieu ne plaise, ou bien de nombreux archaïsmes, Corps de Dieu, Vertu de Dieu, Sacre de Dieu, Je renie Dieu, abrégés en Cordieu, Tudieu, Sacredieu, Jarnidieu, accompagnés de leurs substituts sur le modèle de Pardieu et Parbleu, avec donc Corbleu, Vertubleu, Sacrebleu, Palsambleu, etc., et plus anciennement encore de Croix de Dieu, Dieu vous en veuille bien ouïr, faire la barbe de paille à Dieu, assurément chaque usage mérite enquête et la divulgation de son histoire depuis son origine.
Pas question par ailleurs de laisser dans l’oubli les substituts plaisants tels que Jarnicoton, Tonnerre de Brest, Nom de Zeus, Par Toutatis… Ou encore ce jeu sur la présence ou l’absence d’une majuscule, sur la présence des sens figurés, des dieux du stade au dieu immobile, proustien. Place aussi aux latinismes toujours en usage de Deo Gratiasà Gratis pro Deo, en passant par le Deus ex machina, ou Deus caritas… De surcroît, proverbes et dictons abondent. D’où viennent par exemple les plaisants « À barque sans agrès, Dieu fait trouver le port » et « Dieu ménage le vent à la brebis tondue » ?
Enfin le mot « Dieu » bénéficie d’une famille latine mais aussi grecque. De sa descendance latine, citons entre autres, à partir de « deus », déité, déifique, déification, divinité, divin, etc. Et du grec « theos », relevons notamment théisme, théologie, athéisme, théophore…
Il convient aussi de traquer les synonymes tantôt en langue châtiée tantôt en argot. Du grand Architecte et de l’Être suprême, plus ancien qu’on ne l’imagine, on peut ainsi passer, chemin faisant dans la littérature, aux tournures argotiques, presque confidentielles avec par exemple le Grand Dab, le Meg des megs, le Redoutable, le Barbu, sans oublier le Père la Tuile que craignent les truands.
Pour rendre compte de tout cela, il faudra passer par l’histoire de la langue française, qu’il s’agisse de l’étymologie qui nous fait remonter jusqu’à l’indoeuropéen deiew, « la clarté », ou de l’évolution des mots rassemblés autour de Dieu dans un foisonnement exceptionnel. Des interrogations aussi simples que « quels sont les verbes dont Dieu est le sujet, le complément ? », « Quels sont les adjectifs dont il est qualifié ? », « Quels sont ses synonymes ? ses périphrases ? », ce sont là autant de questions qui comme pour les autres thèmes abordés demandent les points de vue de personnalités diverses, les femmes et hommes de lettres par exemple. Et donc entre autres la consultation de ma collection de dictionnaires, plus de dix mille, ce qui est folie. Mais qui connaît le dictionnaire de Maurice De la Porte, consacré aux adjectifs épithètes et qui en 1571, à l’article « Dieu » nous offre plus de 150 épithètes, dont « Dieu alme, inuisible, altitonant, supernel, illuminateur, fidèle époux ». À expliciter…
Alors quel plan adopter ? S’impose d’abord un relevé des abondantes formulations où « Dieu », avec ou sans majuscule, est présent. Puis doit être mené un historique précis et organisé de ces formulations. Et cela en l’assortissant d’une réflexion sur le sens de pareille abondance. Le tout s’achevant par un index des mots retenus et des nombreuses de personnalités attestant dans plus d’une centaine de citations de ce foisonnement lexical au cours de notre histoire. Mais Dieu du ciel, j’allais l’oublier, s’y ajoutent quelques pincées d’humour, sans lesquelles il n’est rien de sérieux. Raymond Devos dit aussi de belles choses sur le sujet ! Dieu m’est témoin que ce sera un beau voyage.
Jean Pruvost
Caractéristiques techniques
PAPIER | |
Éditeur(s) | Desclée de Brouwer (DDB) |
Auteur(s) | Jean Pruvost |
Parution | 20/08/2025 |
Nb. de pages | 336 |
Format | 14 x 20.5 |
Couverture | Broché |
Poids | 404g |
EAN13 | 9782220099071 |
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