Résumé
En 1990, Anne Rearick quitte la côte Est des États-Unis pour passer une année à photographier la vie
quotidienne en Iparralde, Pays Basque français. Ici, le temps semble s'être arrêté. Alors, elle cherche à
y capturer des moments d'authenticité, de pureté. Ses images, prises loin des bouleversements de la
vie moderne et du tumulte de la ville, expriment la richesse d'une existence qui suit le rythme de la
nature et prend racine dans la terre. Par son approche tendre et sincère, sans artifice, sa captation des
subtiles vibrations de lumières, c'est avec une grande justesse qu'Anne Rearick rend compte de cette
région qui cherche à préserver sa propre culture.
Depuis 32 ans, Anne Rearick continue à photographier ce pays.
« Je suis arrivée pour la première fois à Saint Jean-Pied-de-Port pour photographier la vie rurale en
1990. Le jour de mon arrivée, une femme âgée, Madame Hatoig m'a invitée dans sa maison alors qu'il
pleuvait à verse, elle m'a donné des pantoufles, du thé chaud et des madeleines, montrant là une
générosité et une hospitalité peu communes. Dès lors, je me suis sentie chez moi au Pays Basque. Il
est au cœur de mon travail de photographe et ses changements ont participé à ma propre évolution, à
mon travail de documentariste, cherchant à saisir les lieux et l'esprit de ces lieux. Les bergers, les
propriétaires de café, les étudiants, les postiers, comme les agriculteurs m'ont laissée pénétrer et
photographier leur intimité, dans leur cuisine, leur grange ou lors de leurs promenades nocturnes. J'ai
tenté de retranscrire à ma façon ce que cette région m'inspire. Au rythme des saisons, j'ai vécu comme
ces Basques-là, pour relater en images les histoires familiales et les relations humaines, tout ce qui
façonne ce pays magnifique. » - Anne Rearick
Membre de l'agence VU', elle est aussi représentée par la galerie Clémentine de La Feronnière.