J'avais 10 ans en 1940

Né au Havre en 1930, et si « nul n'est prophète en son Pays », j'ai malgré tout tenu à marquer mon attachement à mes racines. De plus, j'estime que chacun a un devoir
de mémoire qu'il doit trans mettre à ses enfants et petits-enfants, c'est pourquoi je dédie ce récit à mes petits-enfants. Je relate mes impressions, c'est-à-dire celles d'un
gosse de dix ans à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, visitant Le Havre, son port et ses paquebots, s'attardant un moment sur le mythique Normandie.
Puis, ce sont les allées et venues, dans cette campagne du Pays de Caux qui a bercé ma jeunesse. Là, je partage les jeux avec les copains et observe les activités à la ferme, le travail du lin. Et c'est la découverte de Fécamp et ses pêcheurs, des plages de galets.
L'exode fait suite aux bombardements de mai 40, avec mes parents, c'est le départ à pied ou en camions, talonnés à moins de deux jours, par les Allemands.
À l'issue de ce périple, nous rencontrons un accueil chaleureux auprès des gens de Mayenne.
Oui ! j'ai presque honte de la chance insolente qui a permis à tous les membres de ma famille, de sortir indemnes de cette épreuve, me permettant de clore ce récit de façon heureuse. Mais à dix ans, pouvais je voir les choses autrement qu'avec insouciance et ignorance du danger ? M'était-il possible d'imaginer la sombre suite de l'histoire... et pis encore, qu'elle se répéterait ?