L'apocalypse n'est plus pour demain

Quels sont les faits ? Nous sommes entrés dans un autre monde, la fin de la globalisation triomphante et celle de l'occidentalisation universelle. La crise, comme un électrochoc, a réveillé la planète mais l'a projetée dans l'inconnu. Le pire a été évité mais les victimes du krach et les chômeurs se comptent par millions. C'est la fin de la prospérité à crédit. Si le précipice s'éloigne, la crise de confiance reste considérable dans un occident qui a compris qu'il n'est plus le seul maître à bord. Car dans les pays émergents, la tonalité est tout autre. Une phrase parcourt l'Inde et la Chine : "L'avenir du monde nous appartient"... Ce que les grand acteurs ont dit à Ulysse Gosset sont les choses suivantes : les sommets du G20 doivent préfigurer de nouveaux Yalta parce que le capitalisme est en convalescence. C'est maintenant que commence ce gigantesque marchandage pour rééquilibrer les forces en présence et mettre en place de nouvelles règles du jeu. L'Europe a plus ou moins résisté à la crise, l'Amérique n'est plus l'hyperpuissance d'hier et il n'y a pas d'autre voie que celle du partage du pouvoir, du partage des ressources. Il s'agit de tourner la page du XXe siècle, 2010 sera l'année de la grande transition.