Résumé
Un prisonnier vivant dans le camp d'Auschwitz parle de lui à la première personne. Il choisit de se comparer à un animal pour s'évader et pour combattre l'incompréhension. Les SS deviennent eux aussi des bêtes à ses yeux. Le personnage semble devenir fou au fil des pages. Le tout s'enchaîne comme une suite de fables, à cheval entre la fiction et la réalité : on en oublierait presque que ce sont bel et bien des hommes qui jouent les victimes et les bourreaux. Une histoire commence à se tisser véritablement à la fin, le roman en tant que tel ne débute que plus tard, comme si la vie du prisonnier avait été mise entre parenthèse lors de son séjour à Auschwitz, comme si elle ne pouvait être romancée qu'en dehors du camp...
"(...) Dans ma grotte, tout est noir, tout est sombre. Les chauves-souris elles-mêmes sont à son image : grises et noires. Le fait que je vive la nuit accentue encore l'obscurité ambiante. Et que dire de ce brouillard opaque omniprésent, il est comme une couche de noir qui effacerait toute couleur, il vient s'ajouter à la nuit. Nuit et brouillard s'additionnent, se multiplient... Et comme si le tableau n'était toujours pas assez morose, ma cécité y apporte un point d'orgue : une obscurité parfaite. Je suis aveugle, aveuglé par la fatigue, la faim, ou je ne sais quoi ; je perds d'ailleurs tous mes sens. Peut-être suis-je simplement aveuglé par mes sens ? Peut-être que la vue est vaincue par l'odorat ? Une affreuse odeur d'excréments règne en tout cas dans l'antre des chauves-souris... (...)"
"Ce bras qui pend ressemble à un gosier, ce fusil braqué, à un long bec, cette tête recroquevillée dans le viseur, à un oeil exorbité, ce gros cul saillant, à l'arrière-train d'un cygne. Nous avons affaire à un pélican. Un bon gros pélican. Il en impose. C'est un drôle d'oiseau. Fascinant, fasciné, fascisé. Dans sa démarche branlante, il sait pourtant bien où il va. Il faut se méfier de sa nonchalance affichée. (...)"
L'âge de l'auteur rend cette oeuvre particulièrement intéressante : quand la nouvelle génération parle de l'horreur des camps, c'est comme si le sujet revivait de ses cendres.
Une oeuvre inclassable, un point de vue innovant sur un sujet presque trop connu, par un auteur jeune et déconcertant : le lecteur ne peut rester indifférent face à tant d'étonnement.
Avis des lecteurs
publié le 13/06/2009 Acheteur vérifié
Note de l'auteur
Je n'ai pas de famille proche qui ait vécu l'enfer des camps, je n'ai jamais rencontré quelconque survivant d'Auschwitz. Sans raison particulière, j'ai simplement toujours été très touché par le thème des camps de concentration. Un professeur de philosophie spécialisé sur le sujet m'a tout particulièrement inspiré, ainsi que toutes les lectures et documentations que j'ai pu lire sur cette thématique. Je voulais simplement offrir sur un sujet presque trop connu un regard neuf, celui de la nouvelle génération n'ayant pas vécu cette période sombre de l'histoire. Je me suis donc mis dans la peau d'un détenu en réfléchissant à ce que j'aurais pu écrire si j'avais réellement vécu à Auschwitz. C'est pourquoi mon récit n'est pas un documentaire. Il se base sur mon imagination et se situe plus sur un plan poétique que factuel.
Caractéristiques techniques
PAPIER | |
Éditeur(s) | Bénévent |
Auteur(s) | Nicolas Tanguy |
Parution | 01/04/2009 |
Nb. de pages | 210 |
Couverture | Broché |
Poids | 280g |
Intérieur | Noir et Blanc |
EAN13 | 9782756312347 |
ISBN13 | 978-2-7563-1234-7 |
Avantages Eyrolles.com
Nos clients ont également acheté
Consultez aussi
- Les meilleures ventes en Graphisme & Photo
- Les meilleures ventes en Informatique
- Les meilleures ventes en Construction
- Les meilleures ventes en Entreprise & Droit
- Les meilleures ventes en Sciences
- Les meilleures ventes en Littérature
- Les meilleures ventes en Arts & Loisirs
- Les meilleures ventes en Vie pratique
- Les meilleures ventes en Voyage et Tourisme
- Les meilleures ventes en BD et Jeunesse