Résumé
Jean Chaudier a le goût du paradoxe. Cette neige des instants signe notre courte durée sur cette terre et lui permet de signer un texte au long court. Ce livre a du souffle, c'est un long métrage qui a bénéficié du don d'observations du poète. Ce poème ouvre ses bras jusqu'à l'étreinte chaude et sensuelle. La poésie renouvelle toujours ce miracle, offrande au temps qui défait son corsage comme une femme ou canote tranquillement.
Jean Chaudier voyageur immobile ou presque qui près du poêle prend le temps de confier au lecteur ce qu'est pour lui l'art poétique et je pense avoir compris que c'est celui de mettre à nu la phrase dans son habit de solitude. On imagine le poète dans sa pièce préférée , fenêtre ouverte ou non selon la saison penchant son regard sur les collines, se délectant du temps de vivre offert par la divine Nature. Est-ce pour cela que cette neige des instants devient le fleuve des instants comme Orphée au delà de la mort recommençant le chant de son chant ?
L'écriture de Jean me fait penser à un chant de gorge pleine qui appelle le poème symphonique. Chaudier est musicien des mots. Il faut lire ce livre comme on pourrait écouter une symphonie. « Vous écoutez à peine/ et les mots deviennent/ Cette échelle qui monte/ vers le ciel couleur orange ». Une musique de mots qui raconte des histoires, celle des instants, goutte d'infini, celle du temps retrouvant sa source.
Ma lecture appellerait un commentaire pour fixer ce flot d'images qui peuple ce recueil : images de fuite, images blanches ou bleues, images dont les focales sont parfois radicalement différentes, images justes : « Des femmes marchent parmi/Les mimosas et traversent le paysages.. ». La neige des instants décline son amour profond pour le sens épique des formules, pour le mélange des souvenirs quotidiens et de l'histoire jusqu'à « l'explosion lyrique des mots », jusqu'au bonheur d'expression : « Ce lieu que nous connaissons à tout/ Jamais à fleur de vent intérieur ».
Puis sont convoqués pour le plaisir du poète et du lecteur : Pierre Reverdy et sa lucarne, Pierre Albert Birot et son Grabinoulor dégingandé, Jean Follain et Max Jacob qui trinquent à l'amitié et à la vie. Puis Tristan qui rit jaune et L'éternel Guillaume de Poitiers qui a su faire de ses vers un pur néant.. Alors le poète peut réaffirmer avec force son besoin terrible de liberté.
Caractéristiques techniques
PAPIER | |
Éditeur(s) | Petit vehicule |
Auteur(s) | Jean Chaudier |
Parution | 01/07/2010 |
Nb. de pages | 130 |
Format | 15 x 21 |
Couverture | Relié |
Poids | 200g |
EAN13 | 9782847237351 |
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