Résumé
Pour qui étudie l'ésotérisme, la magie, le symbolisme et leurs liens avec l'Histoire, la fin du XIXe siècle est une période pour le moins intéressante, tant sur le plan politique, économique ou social, que sur celui des sciences occultes. On le sait, ce moment de l'Histoire européenne pose l'apogée de ce que l'on a coutume d'appeler la « Belle époque », une période d'insouciance, mais aussi de progrès scientifiques et de magie qui durera de 1871 à 1914. C'était le temps de la démesure en toutes choses. Bien évidemment, on le sait, ce qui enrichit l'esprit enrichit l'âme et, parmi les porteurs de culture, on retrouve les philosophes, mais aussi les mages, ésotéristes, occultistes plus ou moins connus, plus ou moins célèbres, plus ou moins craints. En fait, c'est à cette époque que se développe l'admiration envers les chercheurs de Vérité et la méfiance envers ceux qui la trouvent. La version de ce recueil, proposée ici, est tel qu'il vit le jour à l'automne 1890 mais augmenté de l'article manquant. Il est bon, 125 ans après, que cette grande volonté d'incitation à l'étude du symbolisme et des « sciences » occultes puisse être renouvelée. Aujourd'hui, l'ouvrage augmenté de l'article manquant qui nous est proposé n'est autre qu'un encouragement à la quête symboliste dans l'esprit de Stanislas de Guaita pour ce qu'il insiste, au chapitre VI, sur le fait qu'un initié ne saurait être un véritable Maître s'il n'enseigne pas, s'il ne transmet pas... En effet, la transmission est la clef de la connaissance.
L'auteur - Stanislas Guaita
Stanislas de Guaïta (6 avril 1861 - 19 décembre 1897) est un occultiste et poète français, cofondateur avec Joséphin Peladan de l'Ordre kabbalistique de la Rose-Croix.
Dès le lycée à Nancy, vers 1880, il se lie d'amitié avec Maurice Barrès. Guaïta prôna un spiritualisme exaltant la Tradition chrétienne, qui, grâce à la mise en place éventuelle de la synarchie - forme de gouvernement idéale -, devait conduire à l'avènement du royaume de Dieu. En 1888, dans le même esprit, il fonde avec Péladan l'Ordre kabbalistique de la Rose-Croix, dont fit aussitôt partie Papus. Parmi les membres on relèvera des noms passés plus tard à la postérité comme Erik Satie et Claude Debussy ou encore le banquier des artistes, Olivier Dubs.
Satie semble avoir été le compositeur attitré de l'Ordre. On lui doit entre autres une Sonnerie des Rose-Croix qui devait accompagner le rituel.
Intoxiqué par les stupéfiants, l'homme mourut prématurément, le 19 décembre 1897, à l'âge de 36 ans.
Autres livres de Stanislas Guaita