Résumé
Où peut-on, mieux que dans le désert, fuir ses démons?
Mal mariée par un père autoritaire à un avocat cynique, Maxence ne supporte plus sa vie à Paris. Elle décide de s'envoler vers Akaraba, lieu mythique au coeur du Sahara, et célébré par un mystérieux écrivain dans un roman devenu culte. Dans ce cadre somptueux surgit, inattendue, une grande histoire d'amour. Maxence va être initiée au désert par Sid, son guide touareg. Entre ces deux êtres que tout semble séparer naît un amour profond, exalté pour Maxence par la découverte d'un monde étrange et minéral. Elle voudrait soudain que cette beauté et cette paix immense dure pour toujours. Quand Maxence comprend que son guide n'est autre que l'auteur d'"Akaraba", elle décide de rester et de renoncer à sa vie antérieure. Mais une tempête de sable survient et avec elle bien d'autres rafales. Le passé ne se laisse pas si facilement oublier. D'autant moins qu'en croyant lui échapper, Maxence s'est réfugiée à l'endroit même où l'écheveau complexe de son existence a été tissé. Après le franc succès critique et public de "Je me souviens de tout" à la rentrée 2004, Isabelle Desesquelles nous livre un roman initiatique foisonnant et passionné et met en scène un très beau personnage de femme à la reconquête d'elle-même et de sa dignité.
Sommaire
Maxence ne cesse de lui sourire mais elle a toujours ce fond de mélancolie comme cousu à son regard. Il aurait tout aussi bien pu se mettre à son côté mais il veut pouvoir l'admirer à son aise. D'abord sa tresse, sinueuse, l'entraînant plus bas, là où ses jambes commencent. Dans quelques secondes elles s'enfonceront jusqu'aux cuisses. – J'y vais alors? Pieds nus? Le sable est glacé là où son pied disparaît. Elle doit faire de tous petits pas tant sa jambe est prise. À aller trop vite elle resterait plantée dans le sable. Parfois la descente l'entraîne et elle sent le haut de son corps basculer vers l'avant quand ses genoux ensablés la retiennent. Elle va tout doucement, pour le plaisir de la fraîcheur souterraine, du sable travaillé par ses pieds nus. Elle le soulève, il glisse sur sa peau avant de rejoindre les milliers de grains d'or d'une aurore sur le point de s'achever. Avec précaution au début, Maxence ouvre tout son être à l'infime mouvement de l'air. Joyeuse de l'immensité dominée et du vertige né de la hauteur à dévaler. Elle s'abandonne à la sensation de ne plus être un corps, pas même une vie, juste une particule. Entière dans cette sensation d'arpenter le ciel sans nul besoin de voler. Et si c'était maintenant la vie avant la naissance. Ventre, Sid a parlé du ventre de la dune. Elle l'entend et son tambour fait écho à son abîme. Et pour la première fois, Maxence pense à son petit sans douleur. (...) La chaleur est venue soudain, elle emplit l'air de son souffle brûlant. La terre paraît trembler sous elle et le sol devient flou. Là des rizières, là un grand lac ou encore une ombre d'arbre quand il n'est que buisson. Le mirage fait son cinéma. Progressant dans la foulée de Sid, Maxence compte les heures et, midi approchant, cherche un abri aussi menu soit-il. À tendre son regard. Même protégés par les lunettes de soleil, ses yeux brûlent et pleurent, laissant une traînée de sel dans ses rides, cadeau de ses trente-cinq ans. Ses doigts étirent le ruban desalive sur ses paupières, l'apaisement est immédiat. Elle en profite pour en enduire ses cils, elle a trouvé son mascara du désert et sourit à cette femme nouvelle. Ils ont quitté les grandes dunes, de nouvelles courbes, leurs creux plus doux aiguisent son trouble. Avec la chaleur, Sid a remonté les manches de sa gandoura sur ses épaules, découvrant ses bras. Sans même un duvet, parfaitement nus. Le muscle, large au-dessus du poignet, et surtout la peau si lisse donne à Maxence le désir de s'y frotter. Elle doit ne serait-ce qu'effleurer l'avant-bras de Sid. C'est plus fort qu'elle. Elle se met à marcher à son côté, se rapproche, réfléchissant à la manière de le toucher. Elle peut faire semblant de tituber et s'appuyer contre lui. Ou tendre la main pour lui indiquer... mais il n'y a rien à montrer. Tant pis, il lui faut absolument son bras.
Caractéristiques techniques
PAPIER | |
Éditeur(s) | Julliard |
Auteur(s) | Isabelle Desesquelles |
Parution | 18/08/2005 |
Nb. de pages | 324 |
Format | 14.6 x 23 |
Couverture | Broché |
Poids | 462g |
EAN13 | 9782260016885 |
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