Le temps d'asclepios

Chère lectrice, cher lecteur, ce livre, maintenant, va se refermer sur vous et voici que j'éprouve soudain une étrange nostalgie, le regret de quitter des amis, vous-mêmes, compagnons de route, avec lesquels j'ai survolé des espaces sociaux divers. Dans un premier temps, souvenez-vous, nous avons déploré la persécution généralisée sur les tabacophiles, les fumeurs, et, de là, nous avons atteint une minorité médicalo-sanitariste qui voudrait imposer à une société déjà mal-heureuse une discipline de vie sévère et rigoureuse. À cet effet, nous avons survolé les labos qui écrivent de nouvelles tables de la loi, médicales celles-là. Nous avons rencontré ensuite le ROI SEXE, dramatogène et liberticide. Puis la nouvelle société nous est apparue, vautrée dans son rejet de Dieu. Nous avons tremblé devant la menace de disparition possible de l'EUROPE JUDÉO-CHRÉTIENNE. Heureusement, les enfants, les « tout-petits », ont souri à nos yeux éplorés, mais, hélas, nous avons entendu leurs cris de souffrance, engendrés par la maltraitance, la misère, la faim ou des manœuvres chirurgicales d'éviction... Horreur !... Cela nous a conduits tout naturellement à ce féminisme fringant, pleinement justifié, mais dérivant souvent, hélas, vers un antimasculinisme regrettable. Nous avons souhaité aussi la création d'une langue européenne, artificielle, certes, mais succédané heureux d'un anglais envahissant. Nous avons survolé encore l'espace désolé d'un athéisme arrogant et conquérant, flanqué de l'homme de science, nouveau messie pour une foule apostate. Enfin, l'euthanasie humaine a dressé, sous nos yeux ahuris, sa gueule de hyène géronmortifère... Et nous avons eu peur de cette génération impie, celle de la théorie du genre, que nous n'avons même pas abordée, car là... je vomis !...
Adieu donc, chère lectrice, cher lecteur, séparons-nous sur cette terre désolée qui n'en peut plus de larmes et de sang... ! Un océan immense !...