Les assassins de l'ombre

Au lendemain de la découverte d'un corps mutilé et défiguré dans une des décharges de Séville, une formidable explosion secoue la ville espagnole, soufflant une école maternelle et un immeuble voisin. Petit à petit les corps sont retirés des décombres : seule une fillette survit au drame, la fille de Fernando Alanis, dont la femme et le fils en revanche ont péri, la bombe ayant fait une vingtaine de morts et plusieurs centaines de blessés.
L'inspecteur principal Javier Falcón, ainsi que ses collègues, Cristina Ferrera – une ancienne religieuse – et José Luis Ramírez, mènent l'enquête aux côtés du service antiterroriste (CGI) et des services secrets espagnols (CNI). Et c'est Esteban Calderón – mari de l'ex-femme de Javier Falcón, Inés – qui est le juge en charge de l'affaire.
Assez rapidement, un faisceau d'éléments conduit les enquêteurs à penser qu'il s'agit d'un attentat terroriste d'intégristes islamistes : l'immeuble abritait une mosquée au sous-sol, on retrouve un véhicule garé non loin avec deux exemplaires du Coran (dont un annoté), un turban couvert de caractères arabes et les traces d'un explosif extrêmement puissant : l'hexogène. On retrouvera également un peu plus tard des plans projetant de nouveaux attentats dans les ruines de la mosquée.
Les médias s'emparent de l'événement et Séville est sous le choc. Le Fuerza Andalucía, petit parti politique de droite, qui vient de nommer un nouveau président à sa tête – Jésus Alarcón –, monte dans les sondages en surfant sur la vague anti-islamiste, à la grande joie de son ancien dirigeant, Eduardo Rivero, et du beau-frère de Falcón, Ángel Zarrías, journaliste et homme politique.
L'enquête sur l'attentat se complique : l'imam de la mosquée semble être impliqué, de l'hexogène a bien été entreposé dans la mosquée mais c'est un autre explosif, placé par de faux électriciens qui a déclenché l'explosion. Une société d'informatique, Informaticalidad, gérée par ce qui ressemble à des intégristes catholiques, a loué pendant plusieurs mois un appartement face à la mosquée. Un agent du CGI se suicide et Calderón est retrouvé en train de se débarrasser du corps de sa femme battue à mort : un autre juge reprend donc l'affaire. Par ailleurs, les services secrets demandent à Falcón de recruter Yacoub Diouri, un ami marocain que l'inspecteur a rencontré lors d'une enquête précédente, pour infiltrer un groupe terroriste au Maroc.
Finalement, Javier Falcón découvre l'identité du cadavre retrouvé dans la décharge : Jack Hansen, né Tateb Hassani, dont l'écriture correspond aux annotations du Coran trouvé dans la voiture et aux plans découverts dans la mosquée. En fait, Tateb Hassani a été utilisé puis éliminé par Rivero et Zarrías, qui sont aussi les responsables de l'explosion : ils ignoraient l'existence de l'hexogène et avaient organisé cette parodie d'attentat pour faire monter la popularité de Jésus Alarcón. Ce dernier ignorait tout. Rivero et Zarrías sont arrêtés, des hommes d'Informaticalidad sont retrouvés morts, assassinés, et Jésus Alarcón se retire de la politique.
Grâce à Yacoub Diouri, Falcón découvre également qu'un autre attentat terroriste, réellement organisé cette fois-ci par un groupe islamiste, est en préparation : les voitures de huit touristes britanniques ont été piégées – elles sont bourrées d'hexogène – pour exploser dans la City de Londres. Avec le CNI et le CGI, ils parviennent à localiser les voitures et à mettre fin à toute tentative d'attentat.