Tous nos rayons

Déjà client ? Identifiez-vous

Mot de passe oublié ?

Nouveau client ?

CRÉER VOTRE COMPTE
Physiologie des sensations. Tome 1
Ajouter à une liste

Librairie Eyrolles - Paris 5e
Indisponible

Physiologie des sensations. Tome 1

Physiologie des sensations. Tome 1

Jean Marie Amédée Guillaume - Collection Sciences

532 pages, parution le 01/02/2021

Résumé

Physiologie des sensations. Tome 1 / par J.-M.-Amédée Guillaume,...
Date de l'édition originale : 1843-1848

Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr

Sommaire

TABLE ANALYTIQUE.

SECTION PREMIÈRE. DU PHÉNOMÈNE DU MOI.

CHAPITRE PREMIER.

APPRÉCIATION de la théorie des psycologistes sur le phénomène de la conscience d'existence ou du Moipage 9
Les psycologistes expliquent les phénomènes intellectuels au moyen d'une force spéciale. - En cela ils procèdent comme les physiciens. - Doit-on admettre que leur force diffère des autres dynamies? - Que doit-on entendre par les termes force, puissance, faculté? - Connaissons-nous des forces indépendantes de la constitution moléculaire des corps auxquels on les rapporte?

§ I.

Les forces ne sont que des modes d'être, des éléments occultes, que nous supposons exister dans les corps qui produisent des phénomènes. - L'élément producteur s'appelle cause, et le phénomène auquel il donne lieu constitue l'effet. - Pourquoi rapportons-nous les phénomènes sensibles à des inconnus? - Les forces physiques , organiques et celle des psycologistes, ne sont que des formules abstraites. - Il est ridicule de vouloir déterminer, comme font les psycologistes, l'origine, la nature et la destinée d'un être abstrait. - Plusieurs physiologistes ont eu le même tort.

§ II.

De tout temps les forces physiques, et celles qui président à l'état organique, ont été considérées comme étant essentiellement dépendantes de la constitution moléculaire des corps. - Les psycologistes reconnaissent eux-mêmes que, dans le cerveau, la force vitale dirige les mouvements de la nutrition. - L'admission d'une force indépendante de la constitution du corps où elle fonctionne, est une exception unique qui ne doit être admise qu'autant qu'on peut fournir une rigoureuse démonstration. - L'analyse des faits de la vie organique et intellectuelle prouve contre cette hypothèse. - Opinions extravagantes de quelques pspanlosophes sur l'époque où l'ame vient occuper le corps de l'homme. - Incertitude des spiritualistes sur le siége où réside leur être abstrait. - Signification du mot immatériel dont se servent les psycologistes pour désigner la nature de leur force, de leur principe. - Ce terme n'exprimant qu'une absence de qualités, n'est propre qu'à définir un néant et non point une nature qui se compose nécessairement de qualités réelles. - Plusieurs éléments considérés par nous comme des corps, ont tous les caractères de l'immatérialité. - Pour admettre une exception non démontrée, il faut au moins en faire ressortir la nécessité. - Cette nécessité n'est pas même invoquée par les psycologistes. - Ils reconnaissent eux-mêmes que les caractères essentiels de leur force sont communs a beaucoup de dynamies physiques. - La force vitale offre tous ces caractères au plus haut degré. - L'admission de l'entité psycologiste est donc superflue, puisqu'on peut rapporter au principe vital tout ce qu'on accorde à cette entité.

§ III.

Principes fondamentaux du psycologisme. - Il résulte de cet énoncé que les psycologistes n'étudient leur principe que par un élément qui lui est étranger, c'est-à-dire le MOI.- Cette manière de juger un objet par un autre objet ne peut être admise. - Mais en la reconnaissant même comme bonne, la définition que Reid et Jouffroy, son traducteur, nous donnent du phénomène du Moi, est inintelligible. - Ces pspanlosophes construisent de vains raisonnements avec les mots notion, connaissance, observation, conscience, sensation. - Diverses contradictions qui se trouvent dans leur théorie. - Ridicule locution qui résulte de l'emploi qu'ils font de plusieurs mois synonymes. - Conclusion générale sur la doctrine du psycologisme relativement à leur force et à leur manière de concevoir le MOI.

CHAPITRE DEUXIÈME.

Du MOI physiologiquepage 44

§ I.

L'objet des mots sensibilité et sensation n'est point encore suffisamment déterminé. - La sensation est un phénomène organique, c'est-à-dire une excitation des parties du cerveau appelées centres de perceptions.- La science des phénomènes moraux n'est qu'une branche de la physiologie. - Parmi les phénomènes organiques il en est plusieurs qui sont considérés comme primitifs. - Ces phénomènes sont rapportés à une cause universelle, appelée force vitale. - Opinion des pspanlosophes et des médecins de l'antiquité sur la nature de l'élément vital. - Que devons-nous entendre par principe vital' - Avant la fécondation les oeufs des animaux et des végétaux n'ont qu'une vie semblable à celle des tissus qui les renferment. - Influence du sperme et du pollen sur ces oeufs. - Les modifications anormales imprimées à la composition des germes fécondés y détruisent l'élément vital. - Rapports de la vitalité avec la nature de la composition des germes.

§ II.

La force vitale ne fonctionne dans les organes qu'autant qu'elle reçoit une impulsion de la part de certains modificateurs. - Influence des liquides de l'économie, et surtout du sang artériel sur l'élément vital. - Le fluxus des liquides est subordonné à la stimulation organique. - Autres modificateurs de la force vitale. - Ces modificateurs peuvent être distingués en internes et en externes.

§ III.

Toutes les propriétés ou aptitudes des corps sont actives ou passives. - Les êtres vivants n'en ont pas d'autres. - Les physiologistes semblent avoir réduit toutes les modifications imprimées au principe vital à sa seule excitation portée à différents degrés d'intensité. - L'élément vital est susceptible aussi d'éprouver un ralentissement dans son action de la part de certains agents. - Les termes incitabilité et excitabilité, employés par les solidistes, n'exprimant que l'aptitude à recevoir l'action, doivent être remplacés par une expression plus générique, désignant l'universalité des modifications imprimées au principe vital. - Les expressions d'impressionnabilité et de modifiabilité vitale, nous paraissent propres à atteindre ce but. - Le mot narcoticité proposé pour désigner l'aptitude passive de la force vitale à être ralentie dans son action. - Influence de la force vitale sur les modificateurs qui l'ont impressionnée. - Que doit-on entendre par les termes de réaction organique? - Phénomènes par lesquels se manifeste cette réaction.

§ IV.

Impressionnabilité interne et externe. - La modifiabilité interne varie dans tous les organes. - Influence de la vitalité des organes sur les liquides. - Influence des aliments sur la composition des liquides de l'économie. - Influence de la nature des fluides en circulation sur les phénomènes organiques.

§ V.

Modifiabilité externe. - Elle est différente dans chaque partie vivante. - Les différents modes d'impressionnabilité propres aux sens, ont un rapport étroit avec les attributs sensibles de la matière. - Le système nerveux cérébro-spinal tient sous son empire les instruments de la vie de relations. - Chaque nerf de la vie extérieure a des fibres conduisant les impressions du dehors à l'encéphale, et d'autres fibres reportant le mouvement communiqué à ce viscère par les influences excitativesaux muscles pour déterminer leur contraction.

§ VI.

Pour que la vie de relations puisse s'accomplir, la première condition est la connaissance de la nature des objets ambiants. - Comme toute connaissance consiste dans une sensation, l'encéphale est doué d'autant de modes d'impressionnabilité qu'il y a de manières d'être perceptibles dans le monde extérieur. - Pour pouvoir différencier ces manières d'être l'une de l'autre, il est nécessaire qu'elles nous impressionnent diversement. - Expériences physiologiques et opinions d'hommes célèbres, tendant à prouver qu'il y a autant de foyers de perceptions que de genres distincts d'impressions. - L'ensemble des différents modes d'impressionnabilité externe propres aux centres de perceptions, constitue la sensibilité. nabilité, propre à chaque tissu, tient à son organisation et au but de la fonction qu'il est appelé à remplir. - Pourquoi certaines stimulations organiques, qui sont latentes dans l'état naturel, donnent-elles conscience de leur existence dans certaines conditions morbides? - Les phénomènes de la nutrition seront toujours ignorés, parce qu'ils ne peuvent être perçus.

§ VII.

Idée fausse que les physiologistes se sont formés de la sensibilité. - Cette aptitude n'étant qu'une passibilité, c'est-à-dire une absence de qualité active capable d'empêcher une modification dans les corps vivants, ou ne peut la considérer comme une réalité. - Elle n'est donc point un élément que l'on peut évaluer en dose, en quantité. - La répartition inégale de la sensibilité dans les différents organes est inhabile à nous expliquer leur excitabilité spéciale. - L'application que Bichat fait de cette théorie pour rendre compte de la congestion des vaisseaux blancs par le sang dans l'inflammation, est inadmissible. - Le mode d'impressionnabilité, propre à chaque tissu, tient à son organisation et au but de la fonction qu'il est appelé à remplir. - Pourquoi certaines stimulations organiques, qui sont latentes dans l'état naturel, donnent-elles conscience de leur existence dans certaines conditions morbides? - Les phénomènes de la nutrition seront toujours ignorés, parce qu'ils ne peuvent être perçus.

§ VIII.

De même qu'un corps sollicité par plusieurs impulsions n'obéit toujours qu'à la plus puissante, ainsi, lorsque plusieurs impressions agissent sur les sens, c'est la plus forte qui produit la sensation. - faits confirmant cette loi fondamentale de l'excitation des centres de perceptions. - Comme tous les autres viscères, le cerveau éprouve le besoin d'être stimulé par ses modificateurs naturels. - Ce défaut d'excitation donne lieu au sentiment de l'ennui. - Les perceptions trop fréquemment éprouvées finissent par ne plus produire la passion au même degré, souvent même elles en produisent d'une nature opposée. - Les perceptions se succèdent plus ou moins rapidement, selon les individus et les conditions organiques dans lesquelles ils se trouvent accidentellement. - C'est par le fait du sentir que les animaux connaissent leur individualité. - Le Moi est soumis aux mêmes conditions que la sensation, il ne constitue donc que le même phénomène. - La fonction des foyers de perceptions dépend de l'état actuel de leur vie organique. - Les psycologistes ont évité de préciser les circonstances, qui, selon eux, dominent l'activité du Moi. - Ces circonstances ne sont autre chose que les conditions organiques du cerveau. - Il y a autant d'espèces de Moi que d'espèces d'impressions perçues. - Tous les animaux doués d'un cerveau éprouvent des sensations. - Du nombre des sensations éprouvées par chacun d'eux résulte, l'étendue de ses connaissances et celle de ses rapports avec le monde extérieur. - En quoi consiste l'individualité de l'animal' - Le mot Moi n'est qu'un terme générique désignant indistinctement tous nos modes de sentir. - En reconnaissant, que dans le fait de la perception, l'ame et la conscience leur échappent et ne peuvent être étudiées que par le MOI, les psycologistes avouent par là que le phénomène de la perception ne consiste en réalité pour eux, comme pour le physiologiste, que dans le Moi, c'est-à-dire dans la sensation. - Les termes je et moi ne désignent qu'un seul et même être. - L'axiôme "je sens que je sens," est faux et inintelligible. - On doit lui en substituer un autre qui n'exprime qu'il n'y a qu'une personne en nous. - Le Moi n'est pas toujours identique comme l'affirment les psycologistes. - Dans quelles circonstances il y a identité du Moi. - Comme il est impossible d'établir que tous nos modes de sentir sont semblables, ainsi on ne peut prouver que le Moi est toujours identique. - Que doit-on entendre par unité du Moi? Le Moi n'étant qu'un phénomène organique, on ne peut lui attribuer l'activité qu'on accorde aux forces, aux principes.

SECTION DEUXIÈME.

Division générale de nos modes de sentirpage 95
Sentiments de la nutrition. - Sensations externes. - Sentiments précordiaux et épigastriques. - Sentiments constituant les besoins de la vie intellectuelle.

CHAPITRE PREMIER.

Sentiments de la nutritionpage 97
Les sentiments qui révèlent à l'animal ses besoins organiques, sont les premiers et les derniers qu'il éprouve. - Ces besoins se rapportent aux ingesta et aux excreta. - Les sentiments qui sont une manifestation des besoins d'absorption, sont produits par une condition organique opposée à celle qui donne lieu aux sensations qui constituent les besoins d'exonération. - Les mouvements qui sont une conséquence de ces perceptions, s'exécutent avec autant de précision chez le jeune enfant que chez l'adulte. - Il n'en est pas de même des mouvements de la vie de relations. - D'où viennent les différences que l'on observe dans les contractions volontaires du jeune animal et celles de l'adulte. - Les sensations qui annonçent les besoins de la vie organique sont les plus immédiatement nécessaires à la vie générale. - Ce sont elles qui survivent à l'extinction de toutes les autres, et elles appartiennent à tous les êtres qui éprouvent des sensations.

CHAPITRE DEUXIÈME.

Des sensations externespage 102
Que doit-on entendre par sensations externes? - Divers modes d'action des attributs de la matière sur l'être sentant. - Coexistence de certaines qualités essentielles et accidentelles des corps, appréciees par la vue et le toucher. - Caractères distinctifs des accidents des corps qui nous impressionnent par le contact direct, et ceux qui agissent à distance. - Les premiers modifient nécessairement la vitalité des organes sur lesquels ils agissent, et presque toujours d'une manière identique. - Les qualités de la matière qui nous impressionnent à distance n'ont pas d'influence par elles-mêmes sur les mouvements organiques. - Dans quelle condition modifient-elles ces mouvements? - Les sensations déterminées par les qualités figuratives et sonores des corps sont toujours identiques. - Celles, au contraire, produites par les qualités tactiles, varient suivant la vitalité actuelle de l'organisme. - Les sensations qui ont été déterminées par les qualités agissant à distance, se reproduisent, sans que l'impression matérielle qui lui a donné lieu réitère son action. - Au contraire, les sentiments produits par les qualités tactiles ne peuvent être reproduits qu'autant que leur cause matérielle nous impressionne de nouveau. - C'est faute d'avoir établi celle dernière distinction, que les pspanlosophes n'ont pu s'entendre sur la nature de la mémoire.

CHAPITRE TROISIÈME.

Attribution des sensations directes et reproductibles dans la vie généralepage 117
Par les sensations tactiles, l'animal parvient à connaître les influences avantageuses et nuisibles des êtres au milieu desquels il vit. - En quoi consiste l'action nuisible ou avantageuse? - Tous les animaux éprouvent la plupart des sentiments directs. - Les sensations reproductibles sont d'autant plus nombreuses et plus exactes, que l'animal occupe un rang plus élevé dans l'échelle zoologique. - Dans le principe de leur existence, les animaux des hautes classes ont une vie de rapports aussi peu développée que celle des animaux inférieurs. - Besoins de l'enfant dans les premiers instants de la vie extra-utérine. - Quels moyens a-t-il alors pour les satisfaire? - Il ne différencie encore les modificateurs que par les sentiments directs. - Fonctions de la vie de rapports que les père et mère sont chargés d'exécuter pour leurs jeunes enfants. - Pourquoi les parents ne peuvent-ils connaître les besoins organiques de leurs enfants, et exécuter à leur place les mouvements qui en sont la conséquence? - D'où vient, au contraire, qu'ils connaissent les rapports qu'il convient ou qu'il est nuisible à leurs enfants d'établir avec les objets du monde extérieur, et qu'ils peuvent ainsi agir pour eux? - Coïncidence entre l'état physiologique des sens du goût, de l'odorat et celui de l'estomac. - Les sensations olfactives et gustatives changent de nature suivant les besoins actuels de la nutrition. - Ces modes de sentir sont le mobile des mouvements parlesquels l'animal opère l'introduction des aliments. - Rapports qui existent entre l'odeur, la saveur des corps et leur action sur l'économie animale. - Ces modes particuliers d'action des corps sont appréciés par les sentiments gustatifs et olfactifs. - C'est au moyen des sensations rapportées au toucher, que nous connaissons l'influence que les corps extérieurs exerçent sur nous parleurs qualités physiques. - Que sont ces sensations pour le jeune enfant? elles servent à multiplier et à rectifier les sensations figuratives. - C'est par le toucher que nous distinguons ce qui fait partie de notre individualité, de ce qui lui est étranger. - Sans lui, nous ne percevrions point par la vue, comme impressions distinctes, l'étendue, la forme, la distance. Nous ne voyons point les objets doubles, ainsi que Buffon l'a avancé. - Preuves basées sur des considérations physiologiques. - Autres preuves basées sur la simple physique. - Les sensations sonores doivent être assimilées sous un rapport aux sensations représentatives. - Cependant il y a une différence dans leur mode de reproduction. - Elles ne constituent pas des idées comme les sensations figuratives, elles les réveillent. - Elles concourent à la conservation de l'existence générale. - L'animal perçoit non-seulement l'action que les corps exerçent sur lui, mais encore celle par laquelle ils se modifient mutuellement. - Conclusion.

CHAPITRE QUATRIÈME.

Des sensations figuratives constituant les idéesp. 139
Importance de la distinction des sensations externes en directes tactiles, et en figuratives, représentatives. - Quelles sont les sensations auxquelles on doit donner la dénomination d'idées? - Acception rigoureuse du mot idée. - En accordant ce nom à la généralité de nos modes de sentir, on y attache, dans la plûpart des circonstances, une signification métaphorique. - Il n'y a idée qu'autant qu'il y a perception de modes figuratifs, représentatifs. - Les sentiments tactiles et organiques ne sont donc point des idées. - Les attributs figuratifs ne produisent point d'idées chez le jeune enfant. - Pour quels motifs? - Que faut-il pour que les conditions représentatives des objets donnent lieu à des idées? - C'est par nos manifestations naturelles et artificielles que nous exprimons nos divers modes de sentir. - Les manifestations désignant les sensations reproductibles rappellent ces sensations comme si leur cause matérielle nous impressionnait. - Au contraire, les expressions désignant les sentiments directs, ne réveillent que le souvenir d'un mode d'action agréable ou douloureux, mais elles ne reproduisent point ces sentiments. - Les sensations directes réveillent les sensations-idées qu'ont déterminées autrefois en nous les qualités figuratives propres à l'objet qui nous impressionne actuellement par ses attributs tactiles. - Sans les sensations représentatives, nous n'aurions aucune idée des objets considérés comme êtres distincts. - Si on donnait le nom d'idées aux sensations directes, il faudrait aussi l'accorder aux sentiments de la nutrition. - Vaines objections des psycologistes pour prouver que l'idée n'est point une sensation. - Nous n'avons aucune idée des êtres fictifs, appelés abstraits et de raison. - Nous n'éprouvons que les sentiments déterminés parles phénomènes perceptibles que nous attribuons à ces êtres. - Lorsque nous voulons désigner les choses non sensibles, nous sommes obligés de leur prêter des qualités matérielles.- Origine de l'expression métaphorique et allégorique. - Nous n'avons aucune idée des principes, des forces. - Nous ne pouvons leur donner d'autres qualifications que celles désignant les phénomènes que nous leur rapportons . - Si on supprime les phénomènes, il n'y a plus de principe pour nous. - Pourquoi nous supposons aux choses cachées les mêmes rapports que ceux qui existent entre les objets physiques. - Après avoir donné l'immatérialité pour essence à leur principe intellectuel, les psycologistes sont obligés, pour le désigner, de lui prêter des qualités matérielles. - L'expression métaphorique n'a point l'origine que lui donnent les pspanlosophes. - Les symboles ne sont que des métaphores exprimées au moyen d'attributs figuratifs empruntés à des êtres sensibles. - Ces sortes de manifestations sont employées pour personnifier des phénomènes moraux et physiques. - Mais les expressions allégoriques et emblématiques ne désignent que conventionnellement leurs objets. - D'où vient que la poésie et l'éloquence sont obligés de prêter aux choses non figurables des attributs représentatifs. - Conclusion générale.

CHAPITRE CINQUIÈME.

Des sentiments abstraits et concrets, et de leurs expressionspage 157
Les corps, les êtres sensibles, ne consistent pour nous que dans un assemblage de qualités, de manières d'être perceptibles. - Pourquoi la connaissance des qualités originales ou substantielles est-elle hors du domaine de notre investigation? - Les groupes de qualités qui constituent les corps sont formés par des modes essentiels ou généraux, et par d'autres qui sont accidentels. - Caractères distinctifs de ces modes. - Lorsque nous parlons des manières d'être du monde extérieur, nous ne faisons, en réalité, qu'exprimer les changements qu'ils impriment à nos centres de perceptions. - Quels sont les moyens que nous avons pour exprimer nos sentiments? - Les manifestations artificielles n'ont qu'une valeur de convention. - Elles varient chez tous les peuples. - Au contraire, lesmanifestations naturelles sont immuables, et ont partout la même signification. - Quelle est l'influence des expressions artificielles sur les sensations? - Les expressions devraient être aussi nombreuses que nos modes de sentir. - Impossibilité d'avoir autant de manifestations que de modes particuliers de sentir. - D'ailleurs, cela n'est pas nécessaire. - Pourquoi? - Division de nos sensations et des qualités qui les déterminent, basée sur celle des sens. Les sensations éprouvées par le même sens forment plusieurs espèces. - Les sensations déterminées par les manières d'être exclusivement personnelles aux objets, n'ont pas d'expressions. - Cela serait impossible; de plus, dans la plûpart des circonstances, ces manifestations n'atteindraient pas leur but. - Au contraire, les expressions génériques ont une signification plus précise dans tous les cas, quoiqu'elles ne désignent point les modifications particulières de l'attribut. - Comme tous les attributs qui entrent dans la constitution d'un être donné coexistent, les sensations qu'ils nous font éprouver sont produites presque simultanément. Qu'est -ce qu'un sentiment abstrait? - Idée abstraite. Expressions abstraites. - Êtres concrets. - Idées concrètes ou totales, composées. Termes concrets. - L'idée totale ou concrète n'est point un phénomène particulier. - Que doit-on entendre par ces mots? - Fait mal choisi dont se servent les pspanlosophes scolastiques pour nous faire comprendre ce qu'ils entendent par idée totale ou composée. - Nous avons des expressions concrètes, mais point d'idées concrètes. - Comment nous distinguons l'un de l'autre les modes et les objets semblables- Nous n'éprouvons point de sentiments réellement identiques, quoique les manifestations génériques expriment cette identité. - Cette parfaite identité n'existe jamais non plus dans les êtres. - C'est pour simplifier le langage qu'on est convenu de considérer comme parfaitement semblables les modes communs et les sensations qu'ils déterminent. - De là, la personnification des modes, des attributs réduits à quelques types fictifs. Ces types constituent les caractères génériques ou communs qui servent à classer, à diviser les êtres en genres et en espèces. - En réduisant toutes les manières d'être des corps à quelques types qui sont sensés renfermer les variétés innombrables qu'offre chaque attribut chez les différents individus, on est parvenu à restreindre considérablement le nombre des expressions. - On a procédé de la même manière pour désigner les causes occultes. - Le nombre des principes est subordonné à celui des genres et des espèces de phénomènes. - Pourquoi rattachons-nous toutes les forces, tous les principes, à une cause universelle d'action? - Abstraction métaphysique. - Nous n'avons point d'idées métaphysiques. - Les abstractions métaphysiques ne sont que des manières abrégées de nous exprimer. - C'est au moyen des termes abstraits désignant les modes types constituant l'ordre, le genre et l'espèce, que nous parvenons à distinguer un être donné de tous ceux qui entrent dans la constitution de la nature. - Exemple. - Les expressions concrètes, outre les caractères exclusivement personnels, désignent encore ceux de l'ordre, du genre et de l'espèce. - Le plus grand nombre des objets manque de noms propres. - Ils n'ont que les qualifications du genre et de l'espèce. - Le développement du langage a pour objet de créer des expressions de moins en moins génériques, qualifiant davantage les caractères personnels. - Les affections offrent entre elles les mêmes différences que les sensations qui les déterminent. - Ainsi que les sensations externes et de la nutrition, les passions ont été réduites à quelques types génériques. - Les passions sont exprimées non-seulement par des manifestations artificielles, mais encore par des manifestations naturelles. - Les expressions naturelles n'ont rien de conventionnel, parce qu'elles consistent dans des mouvements instinctifs. - Elles sont semblables chez tous les êtres qui éprouvent les mêmes affections. - Elles sont comprises par tous les animaux de la même espèce et encore d'espèces différentes. - Les manifestations naturelles excitent en nous les passions dont elles expriment l'existence chez les autres êtres. - Elles donnent l'animation aux expressions artificielles. - Le théâtre leur doit tous ses succès.

CHAPITRE SIXIÈME.

Des sensations mnémoniques ou rationnellespage 192
Voir tout
Replier

Caractéristiques techniques

  PAPIER
Éditeur(s) Hachette
Auteur(s) Jean Marie Amédée Guillaume
Collection Sciences
Parution 01/02/2021
Nb. de pages 532
Format 15.6 x 23.4
Couverture Broché
Poids 725g
EAN13 9782329573793

Avantages Eyrolles.com

Livraison à partir de 0,01 en France métropolitaine
Paiement en ligne SÉCURISÉ
Livraison dans le monde
Retour sous 15 jours
+ d'un million et demi de livres disponibles
satisfait ou remboursé
Satisfait ou remboursé
Paiement sécurisé
modes de paiement
Paiement à l'expédition
partout dans le monde
Livraison partout dans le monde
Service clients sav.client@eyrolles.com
librairie française
Librairie française depuis 1925
Recevez nos newsletters
Vous serez régulièrement informé(e) de toutes nos actualités.
Inscription