Résumé
À la fois roman de formation, récit d'aventures, roman d'amour et conte philosophique, Qoëlet raconte la vie d'un homme en quête de bonheur.
Qoëlet est la biographie imaginaire de ce personnage né en Bretagne au début du XVIIIe siècle au sein d'une famille de petits nobliaux terriens ruinés et dont l'existence hors du commun sera tout entière rythmée par la découverte incomprise de ce qui deviendra, au siècle suivant, la vaccination de la variole. Fléau de l'Ancien Régime, succédant à la peste, la petite vérole fut, on le sait, éradiquée grâce à l'invention de l'inoculation.
Qoëlet naît par une nuit de tempête en l'an 1713. Sa mère, tandis qu'elle enfante, subit les assauts de la petite vérole, terrible fléau dont est mort peu avant l'héritier du trône de France. Mais la dame se remet et le bébé aussi. C'est du moins ce que son père racontera, plus tard, à Qoëlet. La vérité est différente : ce nobliau breton désargenté a vu le nouveau-né mourir dans ses bras de la maladie contractée auprès de sa mère. Fou de douleur, il a couru dans la lande et tué une jeune paysanne qui venait d'accoucher pour lui voler son enfant - qu'il élèvera comme sien.
À seize ans, Qoëlet quitte son manoir, puis la France pour s'en aller courir les mers. Il s'épuise dans toutes les passions humaines, le vin, le jeu, l'argent, l'opium... et découvre l'amour. La mort d'une femme cristallise son destin. La comtesse de Lauragais, amante adorée, succombe à la petite vérole. En proie au désespoir, Qoëlet fuit de nouveau la France. Le voilà voyageur solitaire au nord de l'Inde où il rencontre un brahmane qui lui dévoile les secrets d'une étrange pratique : il immunise les paysans du Gange en les infectant du pus de vaches malades d'une forme bénigne de variole. Toute la vie de Qoëlet semble n'avoir eu pour sens que cette découverte. Il reste de longues années auprès du sage hindou avant de rentrer en France tenter de faire reconnaître une technique capable de sauver la vie des milliers de personnes qui, chaque année, sont emportées par la petite vérole.
Les misères de la vie paysanne en Bretagne, la guerre dans les Balkans au côté des Ottomans, l'effondrement de l'Empire français des Indes, le salon de Madame Du Deffand, la chambre de Madame de Pompadour, la naissance de l'Encyclopédie... À la fois roman de formation, récit d'aventures, roman d'amour et conte philosophique, Qoëlet raconte la vie d'un homme en quête de bonheur. Une quête qui fut aussi celle de son siècle. Entre ombre et lumière. Désenchantement et espérance.
Sommaire
Quand l'ordre fut enfin donné de fermer les portes de la ville, cent Parisiens déjà avaient été emportés par la maladie.
Négligeable, croyez-le : dix mille devaient les rejoindre à la fosse dans les mois suivants.
Ceux qui fuirent furent rattrapés. Ceux qui se cachèrent furent débusqués. L'épidémie atteignit alors son comble : plusieurs membres de la famille royale périrent, tandis que d'autres ne reparurent qu'estropiés ou aveugles.
On craignit un instant pour l'avenir du royaume. Les chroniques du temps ne sont pleines que de cela tant il est incontestable que le pays connaissait là une des plus terribles épidémies de petite vérole de son histoire.
Pour autant, chacun sait depuis que ce siècle fut, pour la variole, celui de son apogée : la plus grande faucheuse, bien au-delà des guerres ou de la peste.
L'année 1713, riche d'ailleurs en événements de toutes sortes – les uns remarqués, les autres parfois remarquables –, semblait vouloir prendre bonne place dans les annales.
On venait ainsi de signer en Europe un traité qui mettait fin à un conflit si long et si meurtrier qu'il déshonorait les nations qui y avaient pris part.
À Paris même, un prêtre nommé Saint-Pierre, éclairé dans une époque qui prétendrait bientôt l'être, suggérait pour laver cette tache une Union européenne complète et immédiate. On lui riait au nez.
Un autre, qui du même apôtre tenait le siège, interdisait depuis Rome une voie d'accès vers le paradis – le jansénisme –, qu'un grand nombre s'empressait pourtant avec fureur de choisir.
Le chaos, non content de saisir les corps, malmenait aussi les esprits. D'ailleurs la fin de règne du vieux roi était pire qu'un désastre : c'était une tragédie. [...]
Caractéristiques techniques
PAPIER | |
Éditeur(s) | Robert Laffont |
Auteur(s) | François De Gourcez |
Parution | 24/08/2006 |
Nb. de pages | 324 |
Format | 15.5 x 24 |
Couverture | Broché |
Poids | 500g |
EAN13 | 9782221106525 |
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