Résumé
De la mémoire surgit une ligne. Une déchirure. Un souffle. Alif, lettre première, vigile debout sur la toile traverse l'oeuvre de Salim Le Kouaghet
comme une prière silencieuse. Fil tendu entre l'intime et le sacré, l'exil et l'ancrage. Formé dans les plus grandes écoles d'art d'Algérie et de France,
l'artiste invente une langue plastique où les formes et les couleurs réveillent les vestiges d'une mémoire fragmentée. Carrées comme les cours intérieures de son enfance - Wast-Ed-Dar - le coeur de la maison, devient le coeur de l'oeuvre. Ses toiles accueillent des graphies errantes et des alphabets sans nation. Ses installations, ses peintures, ses gestes, créent une oeuvre traversée de tapis berbères, d'architectures oubliées, et d'histoires réinventées. Témoins de ce voyage intérieur, ses oeuvres ont rejoint les collections publiques les plus prestigieuses - du Centre Pompidou au Centre des Arts Plastiques - signes d'une reconnaissance portée par l'écho du monde. C'est ici que commence le voyage : Là où les formes parlent à la mémoire, où la matière garde trace du passé, et où chaque oeuvre devient refuge.
A line emerges from memory - a tear, a breath. Alif, the first letter, stands as a quiet sentinel in Salim Le Kouaghet's work, flowing through it like a
silent prayer. It binds a thread connecting the intimate and the sacred, bridging the gap between exile and belonging. Educated at prestigious art
schools in Algeria and France, the artist crafts a visual language in which shapes and colors evoke the remnants of a fragmented memory. Just like
the courtyards of his childhood - Wast-Ed-Dar - the heart of the house becomes the beating heart of his work. His canvases pulse with vibrant
signs and alphabets that transcend boundaries. His installations, paintings, and gestures, weave a unified tapestry of creativity enriched with Berber carpets, forgotten architectural forms, and reimagined narratives. These pieces, testaments to an inner journey, now grace
some of the most esteemed public collections - from the Centre Pompidou to the Centre des Arts Plastiques - bearing silent signs of recognition that resonate with the world's echoes. Thus, the voyage begins: a space where forms communicate with memory, where matter carries the traces of the past, and where each artwork transforms into a refuge.