Résumé
L'auteur propose une longue excursion dans le passé de Vence à travers l'histoire de ses monuments, fontaines, chapelles, vieilles maisons, qu'il évoque en s'appuyant sur des textes inédits ou peu connus des archives municipales, départementales et les registres paroissiaux.
Vence se présente sous l'aspect d'une petite ville ancienne ceinturée de remparts, groupée autour de sa cathédrale et de son beffroi, et d'une ville moderne aux places et faubourgs plantés d'arbres avec ses deux fontaines principales qui donnèrent lieu à une véritable querelle entre le conseil municipal et le sous-préfet de Grasse en 1822. Les seigneurs barons possédaient deux châteaux sur le territoire de la ville, dont le plus ancien fut construit au XIIIe siècle par Romée de Villeneuve, premier baron de Vence.
Fortement attachée à ses seigneurs, ses consuls, ses évêques, son chapitre, la population vençoise, jalouse de son indépendance, vivait à l'abri de son mur d'enceinte, « satisfaite des produits de son sol en blé, vin, figues ». De 374 à 1801, 70 évêques, coseigneurs temporels se sont succédé sur le siège de Vence. La ville moderne, touristique et climatique, s'est créée presque du jour au lendemain, après la Première Guerre mondiale. Anglais, Américains, Belges y affluèrent, attirés « par un soleil qui boude rarement, par une atmosphère toujours égale ».
« Tout ce qui reste du passé doit être gardé avec piété » affirme l'auteur. Son ouvrage, abondamment illustré, « un travail fait de main d'ouvrier par un érudit qui l'a longuement médité et réalisé avec scrupule », est un incontestable plaidoyer pour la préservation des monuments par un entretien constant.