La recherche hs n°20 le temps decembre2016/janvier 2017

LE TEMPS Le temps, voyage aux frontières de la physique La mesure du temps. Nyctémère d'abord, valse des saisons ensuite : c'est grâce aux rythmes du monde que les hommes ont pris conscience du passage du temps. Et ce sont ces rythmes qui ont permis les premières mesures de temps, ou plutôt de durées, puisque ce que l'on mesure est un intervalle entre deux instants. Hier régies par des horloges, aujourd'hui commandées par l'atome, les mesures du temps nous entraînent dans des applications inenvisageables au siècle dernier. Quant à notre perception du temps, celle que nous fabriquons dans notre cerveau, hautement subjective, elle résulte d'un système d'estimation qui fonctionne à plusieurs échelles. Les limites du temps. Le temps a-t-il eu un début ? Aura-t-il une fin ? Vastes questions philosophiques auxquelles les physiciens tentent aussi de répondre en explorant l'origine et le devenir de l'Univers. Ces réflexions nous font prendre conscience, de manière abrupte, de la durée de vie minuscule de l'espèce humaine, vouée à une disparition certaine... À moins que le voyage dans le temps ne nous permette de vivre un éternel recommencement ? Cette problématique du voyage temporel apporte son lot de paradoxes - notamment celui de se rencontrer soi-même - mais le temps n'en est pas à une contradiction près. La nature du temps. Le temps est irrémédiablement lié à l'espace, nous apprend la relativité générale d'Einstein. N'en déplaise aux philosophes, cet espace-temps permet de comprendre tous les phénomènes observés sur Terre et la plupart de ceux du cosmos. La physique nous enseigne aussi que la théorie est incomplète, puisqu'elle ne permet pas de décrire l'infiniment petit. Que devient le temps dans ces nouvelles théories ? Est-il un paramètre indispensable dans les équations de l'Univers ? Ou bien n'existe-t-il fondamentalement pas ? Le temps ne serait alors qu'une entité secondaire émanant de relations causales. La question reste ouverte.