La recherche n°531 les 10 decouvertes de l annee janvier 2018

Excellent cru que cette année 2017 en matière de découvertes, parmi lesquelles La Recherche a établi son palmarès. Comme l'indique la couverture de ce mois-ci, on y trouve aussi bien de magnifiques pépites de physique quantique que d'intelligence artificielle donnant dans le ludique (le poker). Des annonces inattendues sur des organes apparemment aussi connus que nos poumons ou encore, forcément émouvantes, des précisions sur le génome de nos amis les chats et la relation que nous entretenons avec eux depuis (presque) la nuit des temps. MAIS À TOUT SEIGNEUR tout honneur. Le numéro s'ouvre avec les propos recueillis d'un Prix Nobel tout frais, décerné comme chaque année en octobre et remis en grande pompe le 10 décembre dernier à Stockholm.Ce sont les ondes gravitationnelles qui frappent les esprits depuis 2015, et Barry Barish (1), qui joua un rôle clé dans leur détection directe, rappelle qu'« il n'y a rien de tel que de valider une idée d'Einstein ». Reste qu'il faut y mettre les moyens. Piéger les déformations de l'espace- temps, c'est comme décrocher la lune ! Dans le long entretien que le physicien a accordé à notre journaliste Sylvain Guilbaud, il ne manque pas de préciser que Ligo (2), le détecteur vedette américain, aura « coûté environ 1,2 milliard de dollars entre 1994 et aujourd'hui ». C'est à ce prix que se paie aussi la réussite la plus fondamentale, quand deviennent indispensables les grands instruments ou calculateurs, dont la physique, l'astrophysique, l'informatique, etc. sont friandes. CETTE ANNÉE, ce fut la détection de la coalescence de deux étoiles à neutrons qui a constitué la grande première, également enregistrée par Virgo, l'interféromètre international sis près de Pise, dont la France et l'Italie prirent l'initiative à la fin du siècle dernier. Ne pas manquer de lire l'histoire extraordinaire de cet événement astrophysique, également scruté par plus de 70 télescopes, que content avec enthousiasme les deux astrophysiciens Frédéric Daigne et Matteo Barsuglia. Car, avec lui, on assiste à rien de moins que « l'avènement d'une nouvelle astronomie à plusieurs messagers ». Moment exceptionnel, en effet, que notre magazine a le plaisir de partager avec ses lecteurs, comme une fête avant celles de fin d'année. Il partage le prix Nobel de physique 2017 avec deux autres physiciens américains, Rainer Weiss et Kip Thorne. Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory.