Nanosciences

Les progrès instrumentaux de la fin du XXe siècle nous permettent de manipuler les atomes un par un. Une nouvelle vision du monde se dégage peu à peu de ces expériences.

Des physiciens ont exploité les interactions élémentaires à l'intérieur d'une cavité optique pour lier un photon à un atome.

Notre compréhension du monde quantique s'est considérablement précisée, grâce à la résolution de grands problèmes théoriques et à la réalisation d'expériences de nanophysique.

La manipulation d'atomes et de molécules à l'aide du microscope à effet tunnel a ouvert la voie à la fabrication de «machines» constituées d'une unique molécule.

Avant de concevoir des nanodispositifs, nous devons comprendre la physique qui règne aux petites échelles.

À très basse température, un métal quelconque peut être le siège de courants permanents, car les électrons adoptent alors un comportement quantique.

Les nanotechnologies trouveront leurs premières applications dans la recherche biomédicale, le diagnostic des maladies et, peut-être un jour, la thérapie.

Les physiciens ont fabriqué des nanotransistors et des nanocâbles. Reste à les connecter dans des circuits, ce qui n'est pas une... nanoaffaire.

Les biophysiciens se servent d'une nouvelle technique spectroscopique pour repérer une molécule précise dans son milieu et pour la suivre sous l'objectif de leur microscope.

Certaines machines moléculaires fonctionnent dans un monde où l'agitation thermique domine : les chocs des molécules qui les entourent sont utilisés pour les actionner.

Les ondes associées aux électrons peuvent être observées et modifiées à l'aide d'un microscope à effet tunnel.

par Jean-Pierre Launay et Jean-Pierre Sauvage Les chimistes sont devenus les «mécaniciens» des molécules. Ils assemblent des éléments qui tournent ou glissent les uns par rapport à d'autres.

Les nanosciences mobilisent de plus en plus de moyens privés et publics. Cette évolution rappelle celle dont ont bénéficié la microélectronique et les biotechnologies.

Les chimistes «programment» les supramolécules pour qu'elles s'autoassemblent spontanément par liaisons faibles en des structures dont ils commandent les configurations

Après le voyage interstellaire, les machines à remonter le temps et le cyberespace, la nanoscience est l'une des nouvelles muses des auteurs de science-fiction.

Les procédés efficaces et bon marché se multiplient, pour construire des structures dont les dimensions ne dépassent pas le milliardième de mètre.