Echafaudages et appareils élévateurs pour travaux en façade

64 pages, parution le 15/03/1999

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Résumé

En 10 ans, l'O.P.P.B.T.P. a procédé à 543 enquêtes d'accidents survenus lors de l'utilisation d'échafaudages de pied fixes et roulants et d'échafaudages volants.

Ces accidents ont fait 633 victimes par chute dont 151 sont décédées. Ils se répartissent ainsi :

36 % depuis un plancher non ou insuffisamment protégé ou en grimpant sur la protection pour élever son poste de travail,
18 % à la suite du renversement d'un échafaudage par défaut d'amarrages (fixes) de stabilisateurs (roulants) ou de lests (volants),
14 % au cours du montage ou du démontage de l'échafaudage,
12 % suite à la rupture d'éléments par surcharge ou résistance insuffisante tels que planchers, lancées, suspentes, etc.,
12 % lors de l'accès à l'échafaudage ou en le quittant,
8 % pendant le déplacement d'un échafaudage roulant.

Afin de réduire le nombre de ces accidents, il a été rassemblé dans la première partie de ce guide les règles et conseils de sécurité adaptés aux risques auxquels sont exposés les monteurs et utilisateurs de ces échafaudages.

Le niveau des postes de travail dans le bâtiment et les travaux publics étant essentiellement variable, l'emploi des échafaudages fixes et roulants ne permet pas de travailler toujours dans de bonnes conditions.

Lorsqu'il est possible de l'installer, l'échafaudage volant permet d'adapter le plancher de travail à bonne hauteur mais il nécessite des montages et démontages successifs ou l'installation de plusieurs échafaudages pour travailler en même temps sur toute la longueur d'une façade. La répétitivité de ces opérations peut entraîner des négligences à l'origine d'accidents.

Montages et démontages, fastidieux et onéreux, sont source de nombreux accidents.

De plus, la manoeuvre des treuils à commande manuelle étant pénible cela incite les utilisateurs à monter sur les garde-corps.

Afin d'améliorer les conditions de travail et supprimer les acrobaties liées à la diversité des niveaux de travail, il peut être fait appel aux appareils élévateurs de postes de travail suivants :

plates-formes motorisées suspendues à niveau variable,
plates-formes motorisées se déplaçant le long de mâts verticaux,
plates-formes et nacelles sur véhicules automoteurs, ou non, utilisées à poste fixe.

Cependant, l'utilisation de ces matériels expose les travailleurs aux risques suivants :

- Plates-formes motorisées suspendues à niveau variable. En plus des risques communs aux échafaudages volants :

dévirage du treuil électrique,
accrochage de la plate-forme,
inclinaison exagérée de la plate-forme consécutive à la vitesse ascensionnelle des treuils.

- Plates-formes motorisées se déplaçant le long de mâts, et plates-formes et nacelles sur véhicules automoteurs ou non, utilisées à poste fixe :

chute dans le vide du personnel à partir de la plate-forme, notamment par suite de l'inclinaison exagérée du plancher de celle-ci,
retombée de la plate-forme ou de la nacelle par suite :
- d'un effort anormal appliqué aux organes d'élévation (surcharge),
- du basculement de l'appareil sous l'effet du vent ou de la défaillance des appuis,
- de la rupture ou de la défaillance d'un élément essentiel de la suspension (câble de levage, crémaillère et son pignon d'attaque, dévirement du mécanisme d'élévation, anomalie dans le système habituel de commande du mouvement, etc.).