Est-ce que les anges souffrent d'amour ?

Si je n'avais pas aimé comme j'ai aimé, Si je n'avais pas été aimé comme je l'ai été, Rien de cela n'aurait existé. Sans Amour rien ne peut créer ! Lui, à Nice, dix-neuf ans, jeune bachelier, yeux noirs au regard langoureux, une fine moustache à la Clark Gable. Elle, à Paris, dix-sept ans, étudiante en biologie, sourire d'ange et yeux d'azur pleins d'innocence. Elle joue au piano le Rêve d'Amour de Liszt. Cupidon n'en demandait pas tant de ces quatre jours de rencontre ! Ils s'écrivent alors en amis. Amitié ? Allons donc ! Ils s'aimaient déjà ? Ils s'aimeront encore jusqu'au jour où en cadeau suprême, elle meurt dans ses bras à l'âge de soixante-quatorze ans le 15 septembre 2005, jour anniversaire de leur rencontre. Le poète en herbe est sonné ! Pas pour longtemps car il devient le troubadour des temps modernes, nous chantant l'Amour Éternel. Musicien et peintre amateur, il sait comme Baudelaire que les parfums, les couleurs et les sons se répondent. Alors, il nous emporte dans ses rêves. Sa poésie chemine en souriant sur le Pont des Arts. Il aborde la détresse humaine et l'âme de l'amitié. Son chant est un cri d'Amour mais aussi un cri d'Espoir, car pour lui, ceux qui vivent d'Amour vivent d'Éternité ! Est-ce que les anges souffrent d'amour ? est un recueil atypique. Cinq parties pour évoquer le cheminement d'une vie bien remplie ; cinq parties pour un seul thème - l'amour, celui qui survit à la vie et dépasse la mort. Une partie du chemin personnel a été parcourue ; l'âme, après la tourmente, est apaisée et laisse s'exprimer l'amour dans une tendre mélancolie. Le temps des interrogations est venu. Serein, l'auteur souhaite maintenant partager avec nous le plaisir du temps qui passe, rassurant dans son inéluctabilité. Appréhender l'impalpable n'est pas facile. Le décrire avec des mots, improbable. Mais, philosophe et poète, Roger Grunbaum s'y attèle pour réaliser avec brio une jolie pirouette artistique.