Résumé
L'Europe s'est détournée de ce qui l'a fondée. Elle s'est privée de ses nations, de son histoire et de sa mémoire, jusqu'à retourner contre Israël une hostilité qui trahit son propre désarroi. Ce renoncement n'est pas une simple péripétie politique, il est le signe d'une véritable crise de civilisation. Georges-Élia Sarfati, philosophe et psychanalyste, suit le fil d'une longue et profonde désaffiliation, où l'universalisme des Lumières s'est peu à peu effacé au profit d'idéologies victimaires : le « palestinisme », recyclant l'antisémitisme sous les dehors du progressisme, en est le vecteur le plus belligène. L'Europe apparaît alors comme une civilisation épuisée, oublieuse de son essence, incapable de transmettre l'héritage qui l'a façonnée. Mais qu'advient-il d'un continent lorsqu'il se défait de lui-même ? Et jusqu'où peut aller une civilisation qui ne sait plus se reconnaître dans le miroir qu'Israël lui tend ? Un essai à contre-courant, d'une grande rigueur intellectuelle, qui interroge l'avenir du continent : l'Europe saura-t-elle se ressaisir ou consentira-t-elle à l'effacement ? Un regard clairvoyant sur les ressorts profonds du malaise européen, et sur les conditions d'un possible sursaut. GEORGES-ÉLIA SARFATI est philosophe, psychanalyste existentiel, linguiste, traducteur et poète, lauréat du prix Louise-Labé. Professeur honoraire des universités, il défend une pensée à la croisée de l'analyse existentielle, de la linguistique critique, de l'histoire et de la philosophie sociale. Son travail vise à réhabiliter le sens dans les discours contemporains, en résistant aux dérives idéologiques du postmodernisme. Auteur de nombreux essais, il a traduit le psychiatre Viktor Frankl, fondateur de la logothérapie, et s'est inspiré de penseurs tels que Gaston Bouthoul, Léon Poliakov, Emmanuel Lévinas, Claude Tresmontant, Jean-Pierre Faye.