Te naissant sans trêve
Elena Martin Vivaldi
Résumé
encore, nullement canonisé et qui s'offre, confiant, à des lecteurs que nulle doxa ne guide, nulle idée
préconçue, lecteurs que ne prédispose ou n'indispose nul préjugé particulier, lecteurs à l'écoute, en état
d'attente poétique, et dont l'oreille intime (si chère à Valéry) est « tendue vers le possible, vers ce qui va se
murmurer « tout seul ».
La poésie qui s'offre ici se murmure, en effet, « toute seule » - ou presque, cette postface ne valant pas
mode d'emploi. Elle se murmure à l'intérieur d'un nouvel espace de silence vigilant, accueillie par un désir
qui a pour objet le domaine des possibles qu'offre un texte vierge de toute atteinte critique, de toute révérence
académique. Voici un texte transplanté dans un ailleurs linguistique et culturel qui l'accueille, s'en étonne,
s'y adonne souvent, y résiste parfois et qui voudrait que son murmure force à tendre cette oreille valéryenne
dont les enclumes ne résonneront d'aucune clameur mais vibreront longuement d'un chuchotement insistant
qui entraîne l'émotion de l'écoute, l'appropriation au profond, la passion au sens de participation intime,
entière de l'être à ce qui est ainsi susurré.
Il y a certes du romantisme dans cet élan plein et secret prédisposant à l'accueil... un romantisme
dont Elena Martín Vivaldi elle-même est à bien des égards - pour employer un tour négatif dont elle fait
bel usage - la non rhétorique, non sentimentale, non romanesque représentante dans ce xxe siècle d'une
poésie espagnole saisissante de puissance et contraste. Que la poétesse, dans Pluie avec variations,
ait pu néologiser sur son prénom l'adverbe « hélènement » (elenamente), parvenir même au superlatif
absolu « hélénissimement » (elenisímamente), n'est pas narcissisme exacerbé, mais expression fortement
affirmée d'une sensibilité individuelle qui n'a pas craint de se tourner vers un « je », moins haïssable
qu'il n'y paraît, un vrai « moi » romantique, au-delà de tous les personnages convenus mis en scène
par l'existence sociale. Le néologisme adverbial est un terreau poétique qui, d'un être historiquement
et socialement déterminée, fera naître une femme poète. Elenita, la petite Hélène, la Srta.1 Martín
Vivaldi, Mlle Martín Vivaldi, Elena Martín Vivaldi, femme de lettres grenadine, s'accompliront et se
dépasseront elenamente, elenísimamente, et l'oeuvre poétique, alors, hélènement, hélénissimement se
déploiera... une oeuvre intime et forte que la présente anthologie entrouvre.
Caractéristiques techniques
PAPIER | |
Éditeur(s) | Petit vehicule |
Auteur(s) | Elena Martin Vivaldi |
Parution | 01/09/2009 |
Nb. de pages | 94 |
Format | 21.3 x 21.3 |
Couverture | Relié |
Poids | 200g |
EAN13 | 9782842737160 |
Avantages Eyrolles.com
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