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Pose cigarette
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Librairie Eyrolles - Paris 5e
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Pose cigarette

Pose cigarette

Michel Guilbert

121 pages, parution le 06/01/2005

Résumé

Et si vous décidiez d'arrêter de fumer pour le prix d'un paquet de clopes?

À l'heure des bonnes résolutions de début d'année, voici un petit livre gai, déculpabilisateur mais très sérieux pour inciter à arrêter de fumer: l'anti "méthode Allen Carr", efficacité garantie.Médecin généraliste, Michel Guilbert n'aime ni la méthode Coué ni les leçons de morale dont on abreuve les fumeurs et dont se détournent ostensiblement les irréductibles. C'est donc en pensant à eux qu'il a conçu ce livre, en présentant et rassemblant avec humour non seulement toutes les bonnes raisons de se détourner du tabac, mais aussi toutes les aides pour y parvenir sans se sentir montré du doigt.Sept jours et cent vingt pages pour se décider: un chapitre par jour pour répondre à toutes les questions que l'on se pose, faire le point sur sa dépendance au moyen de tous les tests disponibles et choisir la méthode qui conviendra le mieux. Michel Guilbert ne démontre pas, il montre. Les origines de notre addiction au tabac, ce qu'il y a dans une cigarette (et qui fait froid dans le dos...), la réalité des effets positifs qu'on croit y trouver, les défauts et les qualités de chaque méthode de sevrage, etc.Les non-fumeurs à bout d'arguments béniront Michel Guilbert pour ce livre-cadeau qui leur permettra de faire entrer la lutte antitabac dans tous les foyers de leurs parents/amis fumeurs pour des clopinettes (5 euros!) et avec le sourire. Quant aux fumeurs qui, dans l'atmosphère ambiante, culpabilisent de ne pas arriver à écraser leur dernier mégot, ils se diront que leur liberté et leur santé pour le prix d'un paquet de clopes, ça vaut vraiment le coup d'essayer...

Sommaire

Le tabac fait partie de la famille des solanacées, comme l'aubergine, la pomme de terre, la tomate, le piment et les poivrons.Toutes les personnes qui ont fumé des aubergines farcies au piment et à la tomate vous le confirmeront. Les solanacées sont de la famille des plantes dicotylédones (qui l'aurait cru?), qui comprend deux mille espèces réparties en plantes herbacées, arbustes, arbres ou lianes. Le tabac non brûlé contient plus de deux mille cinq cents composés chimiques. Je m'apprêtais à vous en dresser la liste quand ma chère éditrice m'a fait comprendre que ce serait fastidieux...En fait, c'est la fumée de cigarette qui nous intéresse, bien que certains mastiquent le tabac. Nos fumologues historiques, qui se demandaient comment faire pour l'analyser, ont eu une idée surprenante. Pour standardiser le contrôle des cigarettes et définir des normes, ils ont inventé la machine à fumer: un genre d'aspirateur à l'envers. Cette invention, digne du concours Lépine, a permis de savoir ce que contenait la fumée.Passons donc à quelques considérations d'ordre métaphysique. La fumée de la cigarette comprend deux phases: l'une gazeuse, l'autre particulaire.La combustion, qui peut atteindre 1000°C, va entraîner une pyrolyse. Exactement comme votre four lorsqu'il s'autonettoie sauf que, dans le cas de la cigarette, le nettoyage est lourd de conséquences... La pyrolyse de la cigarette décompose les quelque quatre mille substances du tabac, dont une cinquantaine de produits potentiellement cancérigènes. Ce qui est largement suffisant pour nous empoisonner la santé.En gros, la fumée se décompose en plusieurs types d'éléments: le CO, les goudrons, les métaux lourds, la nicotine, plus quelques surprises.Le CO ne veut pas dire dans ce contexte Comité Olympique mais Monoxyde de Carbone. Il mérite néanmoins de monter sur le podium C'est lui qu'on retrouve dans les gaz d'échappement des voitures, responsable du réchauffement de la planète. Il vous réchauffe aussi les poumons et en profite au passage pour vous piquer une partie de l'hémoglobine qui sert à transporter l'oxygène: il a deux cent cinquante fois plus d'affinités avec l'hémoglobine que l'oxygène. Le fumeur subit donc une petite asphyxie permanente. Quand je pense que certains ont besoin du tabac comme source d'inspiration!La diminution de cette fonction respiratoire retentit évidemment sur le coeur, les muscles et le cerveau. Un paquet de cigarettes par jour entraîne une réduction de 20% des capacités respiratoires, soit l'équivalent de la diminution de l'oxygène à deux mille mètres d'altitude. La pression atmosphérique à deux mille mètres est d'environ 80% de ce qu'elle est au sol. Pour un même effort, les poumons doivent fournir à votre corps un apport d'air de 20% supplémentaire comparativement à ceux d'un non-fumeur. Je vois venir le prochain slogan des buralistes: "Avec un paquet de clopes par jour, plus besoin d'aller à la montagne!"...Passons aux goudrons. Oui, vous avez un petit bout d'autoroute dans votre cigarette. Alors pensez à ne pas inhaler la ligne jaune et à vous rabattre si vous fumez en haut d'une côte.Les goudrons, résidus noirs et dégoûtants, participent aux effets pathogènes. Deux mots sur le pourquoi du comment. Nos bronches sont recouvertes d'un mucus protecteur reposant sur une couche de cellules gratifiées de jolis petits cils fins qui font remonter régulièrement le mucus vers le haut du poumon. C'est en fait une sorte d'escalier mécanique. Ces cils vibrent à une vitesse d'environ mille battements par minute. Ce n'est pas suffisant pour décoller du sol mais cela suffit pour éliminer les particules que nous avons aspirées. Les choses se corsent chez les fumeurs: après deux cigarettes, ils ne vibrent plus que quatre cents fois par minute. Alors, imaginez qu'au bout de quelques années les cils vibratiles sont collés, agglomérés et tombent plus vite que les cheveux d'un quadragénaire. Les responsables? Ce sont évidemment ces goudrons qui goudronnent, ces empêcheurs de vibrer en rond qui interdisent à nos petites alvéoles de battre de l'aile. Non seulement la bronchite risque de s'installer avec son cortège de symptômes déprimants, mais en plus les autres produits cancérigènes se font un malin plaisir de s'installer confortablement dans ce nid douillet.Voyons de plus près les représentants de ces valeureuses émanations: le formaldéhyde, qui est un gaz irritant et cancérogène reconnu; le méthanol, très surpris de se retrouver dans les poumons, lui qui est utilisé dans la fabrication antigel; l'acétone, solvant incongru mais finalement très pratique: si vous faites une tache en fumant, vous soufflez sur la tache et vous frottez; et enfin le benzène, le plus joyeux des hydrocarbures. Sa dangerosité met tous les médecins du travail en ébullition. Cette substance intègre en effet sans problème le top 10 des produits les plus cancérigènes. Alors, ne serait-ce qu'une infime gouttelette glissée régulièrement dans les poumons et son obscure besogne peut s'amorcer.N'oublions pas le cadmium, le plomb et le mercure, les plus célèbres des métaux lourds. Lourds parce qu'ils ont une masse volumique importante, mais surtout lourds de conséquences sur l'environnement et la santé parce qu'ils provoquent des intoxications d'anthologie. Ces substances se transportent et changent de forme chimique, mais elles ne se détruisent pas, donc elles s'accumulent. C'est pour cela par exemple qu'on utilise le cadmium pour allonger la durée de vie des batteries, mais pas forcément la nôtre du fait de son potentiel cancérigène.Le plomb, bien connu pour son intoxication saturnique, surtout chez les enfants qui se régalent de ses peintures dans les immeubles vétustes, entraîne en outre des troubles d'apprentissage et des troubles neurologiques.Enfin, le mercure. Heureux fumeurs qui n'ont pas besoin de fumer un thermomètre pour s'imprégner de cette substance responsable de l'hydrargie, maladie professionnelle qui se traduit par des tremblements, des difficultés d'élocution, des troubles psychiques mais qui n'entraîne par inhalation "que" des problèmes au foie et aux reins: on respire!Dans un large esprit d'ouverture, j'ajouterai l'arsenic, compagnon inséparable des ronds de fumée, qui présente lui aussi des risques neurologiques et pulmonaires. Quant à l'expression nickel-chrome, je vous invite à la partager avec votre cigarette: ces deux métaux font partie de la fête.Ne croyez pas que la description va s'arrêter là.Il y a aussi le cyanure d'hydrogène, douce substance qui, en petite quantité, vous empoisonne un cheval en quelques instants. Si les fumeurs pouvaient souffler tous ensemble sur les virus de la grippe aviaire, l'humanité leur en serait reconnaissante! Le phosphore, très utile dans le poisson, pas vraiment dans nos bronches. Le DDT, sans doute destiné à éviter de respirer des mouches. Me croirez-vous si j'ajoute le polonium et le plomb 210, qui affolent les détecteurs radioactifs? Et pour être exhaustif, l'ammoniaque, composé alcalin qui, non content d'être utilisé comme fertilisant, se retrouve dans la fabrication d'explosifs et de désinfectants. Ne pas le confondre avec son homonyme, l'ammoniac, agent caustique qu'on retrouve dans les engrais et les lingettes pour salles de bains mais qui n'a rien à faire dans nos poumons, sauf évidemment si vous voulez faire pousser un noyau d'abricot que vous aurez malencontreusement ingéré.Attardons-nous quelques instants sur ce fameux ammoniaque car il est au centre d'une polémique. Pour certains, son introduction dans les cigarettes, niée au début par d'autres agents caustiques, les cigarettiers, a pour but d'accroître la fraction libre de la nicotine plus volatile. Celle-ci est donc absorbée plus rapidement et submerge nos neurones. Marlboro a ainsi sauvé sa tête dans les années 1960 en ajoutant de l'ammoniaque dans ses cigarettes, multipliant ses ventes et entraînant à la hausse la fraction libre de ses actions boursières! Pour d'autres, comme le professeur Molimard, on lui fait un mauvais procès: il n'aurait pour effet que d'accentuer les arômes, mettant en valeur les sensations que recherchent les fumeurs. Quoi qu'il en soit, il s'agit pour les entreprises battant pavillon nicotine d'améliorer leurs produits pour mieux les vendre, ce qui est de bonne guerre. En revanche, le manque de transparence sous couvert de secret de fabrication n'est pas de mise lorsqu'il s'agit de santé publique.Pour clore ce déballage goudronné, j'ai évidemment gardé la nicotine pour la bonne bouche. Elle est connue comme poison depuis le début du XIXe siècle. Une dose de cinquante milligrammes et hop, vous passez de vie à trépas. Alors, pour faire durer, il vaut mieux la fumer...La nicotine est un liquide incolore qui se volatilise en suspension avec les particules de goudrons dès que la cigarette est allumée. Elle est éliminée par les urines, après métabolisme hépatique (les gros fumeurs se retiennent d'uriner pour garder la nicotine plus longtemps... non, je blague). Si notre chère nicotine n'avait que des effets dévastateurs, tout serait pour le mieux, mais elle nous a concocté quelques stimulants plutôt agréables qu'on voudrait bien trouver dans les épinards. Elle nous décontracte, fait tomber l'angoisse et nous procure une douce euphorie. Elle augmente également la dépense énergétique de l'organisme, trente cigarettes consommant environ trois cents calories (je vous en touche un mot dans quelques lignes).C'est la nicotine qui nous cuisine notre dépendance physique et psychique et qui s'associe aux autres substances pour nous sucrer quelques minutes de vie par jour. Son mécanisme d'action est simple. Elle se fait passer pour ce qu'elle n'est pas. Un exemple, vous écoutez "Je ne regrette rien" chanté par Edith Piaf. Le plaisir, la musique, les mots, et puis très vite quelque chose vous tracasse, vous regardez la pochette et paf, c'est Mireille Mathieu... La similitude s'arrête là parce que vous pouvez éteindre immédiatement le disque. Avec la nicotine c'est plus compliqué, elle avance masquée. En simplifiant, elle se fait passer pour de l'acétylcholine, qui provoque la libération de dopamine. C'est comme une fausse clé qui ouvre une bonne serrure. La neurobiologie a montré que cette libération participe à l'activation dans notre cerveau du système constitué d'un ensemble de structures cérébrales que l'on appelle le circuit de la récompense, source de plaisir et de satisfaction.Maintenant que la fumée n'a plus de secret pour vous, je sais que vous n'avez qu'une idée en tête, aller souffler très fort sur votre buraliste. Mais laissez-le tranquille! Il ne vous oblige à rien, ce brave homme.Pour vous changer les idées, occupons-nous du filtre...


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Caractéristiques techniques

  PAPIER
Éditeur(s) Robert Laffont
Auteur(s) Michel Guilbert
Parution 06/01/2005
Nb. de pages 121
Format 11.2 x 17.7
Couverture Broché
Poids 107g
EAN13 9782221103401

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