Un albatros !

Il y a des choses dans notre existence qui nous marquent à vie et qui bien souvent nous contraignent à porter un masque pour ne laisser transparaître que l'image que nous voulons laisser aux autres. Une image plus lisse qui va dissimuler certains événements du passé. Il peut s'agir des échecs, des blessures, ou d'autres traumatismes subis au cours d'une vie. Une écoute ou une aide peuvent parvenir à panser les plaies. Parfois, cependant, cette aide se fait attendre ou ne vient pas.

Quand la société a échoué, la télévision peut-elle prendre le relais ? Surtout, en a-t-elle la légitimité ?
En tout cas, il semblerait que les circonstances poussent les gens à bout au point de déverser leur détresse sociale face à des millions de téléspectateurs avachis devant le spectacle misérables de la télé-réalité, genre audio-visuel devenu "le nouvel opium du peuple".
Au final, ce genre d'émission trouve sa légitimité auprès de ceux qui y participent et qui s'exhibent sans pudeur à l'écran, mais aussi auprès de l'audience qui prend pour argent comptant ce que les chaînes de télé veulent bien leur montrer. C'est l'argument publicitaire du "vu à la télé" qui prime : "Si ça passe à la télé c'est que c'est forcément bon".
Et donc, qu'en est-il vraiment de cette émission au concept soit-disant inédit censée apporter de l'aide à une personne en difficulté grâce à l'intervention de coachs qui vont tenter ensemble de la comprendre et d'apporter les solutions adéquates à son problème ? Mais surtout, comment vont-ils y parvenir ? Nous le découvrirons en faisant un petit bout de chemin avec Landry qui a participé à cette aventure en tant que coach et qui nous dévoile les coulisses de cette émission "pas comme les autres".

Alors que la plupart des gens, quand ils étaient ados, profitaient de l'absence de leurs parents pour regarder des films pornos, Landry, lui, regardait les émissions littéraires presque honteusement à l'insu de sa mère, craignant le jugement.
Landry, c'est ce jeune garçon phobique, plein de tocs, incompris et mal dans sa peau mais très intelligent. Il est comme toutes ces personnes que l'on a du mal à catégoriser : un albatros!