Résumé
L'auteur décortique les mailles de son parcours professionnel et pose un regard critique sur les problématiques, en nous introduisant au sein des rouages du Système qu'il ne cherche pas à démonter mais plus à expliquer à travers les stratégies qu'il développa dans les Projets dont il eut la charge, les mécanismes de l'aide au Développement, les liens entre les sièges au Nord et le terrain au Sud, les types d'aide, multilatérale via les organisations internationales, ou bilatérale via les organismes de coopération, l'organisation du secteur artisanal, les organisations professionnelles. Il agit parfois aux dépends des consignes reçues de sa hiérarchie ou des habitudes sclérosées mais s'en explique, justifie la démarche et met l'accent sur la collaboration entre Projets ; voire entre chefs de Projets.
Il nous livre au passage, pour pimenter le récit, quelques subtilités ou travers du système, sur son fonctionnement, et des perles sur le comportement des acteurs.
Cet ouvrage reflète l'expérience d'un acteur atypique du Système des Nations Unies dont les chemins premiers ne menaient pas à Genève, et dont le charisme repose sur l'expérience, la pluralité des compétences, la priorité donnée à l'observation, la capitalisation des expériences des autres et leur partage. Il constitue un témoignage vivant et sincère, en même temps qu'un outil utile pour celles et ceux qui s'engageront demain dans le Développement.
Le livre développe quelques thèmes majeurs tels que : organisation du secteur de l'artisanat, espaces de travail, Chambres de métiers, renforcement de l'apprentissage, micro finance, forgerons et potières (maîtres du feu), Politiques de formation professionnelle, création et gestion de micros entreprises, insertion des jeunes.
Il raconte les expériences de travail et de vie qui ont le plus ponctué son parcours : deux Projets atypiques au Mali et Burkina Faso, des missions en Tunisie, Haïti et autres), un premier départ à la retraite pour cause de "burn over", dernières missions en Guinée Bissau et au Cabo Verde.
Il livre quelques considérations sur les bailleurs, les diplômes, l'émergence, la vie de conseiller technique ou consultant et termine avec un clap de fin empreint de nostalgie et d'amitié pour celles et ceux avec et pour qui il a travaillé, en même temps que de regrets vis-à-vis d'un monde qui tarde à se prendre en main.