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Plus fort qu'avant
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Librairie Eyrolles - Paris 5e
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Plus fort qu'avant

Plus fort qu'avant

Richard Virenque, Jean-Paul Vespini

315 pages, parution le 23/05/2002

Résumé

L'histoire d'une descente aux enfers, d'un mensonge et d'un aveu.

En 1997, Richard Virenque termine deuxième du Tour de France. La veille de la présentation des équipes du Tour 1998, il est exclu de la compétition avec les autres coureurs de l'équipe Festina, tous accusés de dopage après la découverte de la cargaison du soigneur Willy Voet. Virenque passera vingt-sept mois à nier avant, le 24 octobre 2000, de passer aux aveux... Pourquoi avoir attendu si longtemps? Aujourd'hui, il s'explique. L'initiation d'un jeune coureur à ces pratiques, l'omerta, la loi du milieu, puis la peur de renoncer à la gloire, le refus de trinquer seul, le manque de courage aussi, les convocations, les audiences, l'acharnement des médias, puis la délivrance et la possibilité, enfin, de parler librement du dopage, ce fléau du sport en général et du cyclisme en particulier.Si l'"Affaire Festina" et la question du dopage sont abordées ici avec une rare liberté de ton, Richard Virenque raconte aussi et surtout sa carrière. L'enfance à Casablanca, les débuts glorieux dans le Tour de France, puis les grandes heures du "roi de la montagne", qui a gagné cinq fois déjà le titre de meilleur grimpeur du Tour. Virenque, depuis ses débuts, déplace les foules, séduit le public par son goût de l'offensive. Même aux heures les plus noires, vilipendé par certains, il restait acclamé par beaucoup d'autres. Refusant, peut-être, l'hypocrisie qui entoure les affaires de dopage, ils manifestaient leur confiance à un homme qui, malgré tout, avait ressuscité le cyclisme à l'ancienne.Après avoir purgé la suspension de neuf mois infligée par les instances sportives à la suite de son aveu (on est généralement suspendu pour quinze jours lorsque l'on est contrôlé positif...), Richard Virenque a repris aujourd'hui, toujours avec la même foi, la même passion, sa carrière. Il a remporté de nouvelles courses, "à l'eau claire" comme il dit. Après celle, magnifique, du Paris-Tours en octobre 2001, il va se présenter sur la ligne de départ du prochain Tour de France, prêt pour le grand duel avec Ulrich et Armstrong, aboutissement de tous ses efforts. Mais sa plus grande victoire, il le sait, sera d'avoir fait face.

Sommaire

"À Lille j'avais décidé de tout mettre sur la table. Mon avocat, maître Hemmerdinger, a parlé d'une vérité qui s'était engouffrée dans l'entonnoir et qui avait du mal à sortir. C'est exactement cela. J'ai vécu des heures terribles, toujours tenaillé par ce cruel dilemme: soit je parlais et je me voyais condamné par les instances sportives, parce que dans notre milieu la loi en vigueur est bien celle là: "si tu parles on t'exécute', soit je me taisais et là c'était pire, je me plaçais sous la menace d'une sanction pénale, ce qui m'horrifiait, sous prétexte que j'aurais incité les autres à se doper, ce qui était faux, bien évidemment. "Le soir du premier jour du procès, à Lille, j'étais effondré. Je ruminais ces deux issues: avouer et me faire suspendre, me taire et me voir condamner? Je les ressassais inlassablement. Je me suis dit: c'est le moment, je vais parler, demain je déballe tout, de toute façon je n'ai rien fait de plus que les autres. Pour moi c'était cet aspect-là qui comptait plus que tout, je n'étais pas un tricheur. Voilà, je leur expliquerai que dans le milieu on s'efforçait de respecter un taux d'hématocrite de 50. Nous étions tous, ou presque, à 48. On le savait, c'était comme ça. Et on s'y tenait. Les tricheurs c'étaient ceux qui dépassaient cette barre fatidique de 50. Moi, je n'ai jamais dépassé le taux, j'ai toujours respecté la règle du milieu, par rapport aux autres je n'ai rien fait de plus et je suis accusé comme le grand dopé. On en revient toujours à la même règle: avouer correspond à un contrôle antidopage positif... et à une autopunition! "J'ai pris neuf mois alors que je n'ai jamais dépassé ces fameux 50 % de taux d'hématocrite. Si demain un coureur se fait prendre à un contrôle sanguin avec un taux de 52 %, la preuve quasi évidente qu'il a pris de l'EPO, on lui collera seulement un arrêt de travail de quinze jours. C'est le règlement. Mais ce règlement je ne l'accepte pas, il cautionne l'hypocrisie générale.""Demain je vais parler..." Richard ruminait, il se rabâchait la réalité, il cherchait de l'aide. Il se trouvait au pied d'un mur, devant une impasse. Il fallait sauter l'obstacle et cette perspective le plongeait dans un profond désarroi. "Réfléchir, c'est nier ce que l'on croit", formulait le philosophe Alain. Il y avait tant cru, Richard, au vélo..."J'ai mal dormi, mais au lever ma décision était prise. J'ai quitté l'hôtel Alliance, où j'avais installé mon quartier de base avec cette idée en tête. "Au tribunal, peu avant que l'audience débute, maîtres Éric Hemmerdinger et Vincent Speeder m'ont adressé ces mots: "Tu es prêt?'. Je savais bien que cela signifiait: "Est-ce que tu vas parler?' J'ai répondu: "Oui, je suis prêt, mais je ne sais pas si j'y arriverai'. J'entends la voix de mes avocats–amis me dire: "Ne t'en fais pas, on va t'aider'. J'ai vu maître Hemmerdinger se diriger vers le président du tribunal de la septième chambre correctionnelle, Daniel Delegove, un homme profondément humain qui avait tout compris avant que le procès Festina commence. Il avait tout lu. Cet ex-professeur d'histoire et géographie s'est concentré sur la préparation du procès pendant deux mois sans traiter un autre dossier. Il avait déjà cerné la réalité du problème du dopage avant que les débats l'éclairent davantage! – "Monsieur le président, monsieur Virenque veut être entendu.'"Le président sourit, il avait compris le message. J'étais terrifié, je sentais que les mots cognaient dans ma tête, ils s'empêtraient douloureusement dans mon esprit, comme un boxeur pris dans les cordes."Dans le silence grave d'un jour de deuil, vêtu d'un costume anthracite, seul coureur à la barre, face au président, face à sa vérité, Richard cherche péniblement les mots de sa confession. "Depuis 1998, si je parlais, j'étais le mouton noir du peloton..."Le président l'écoute, mais il sent bien que Richard tourne autour de sa vérité. "Je n'arrivais pas à me lancer. Je pouvais pas tout déballer comme cela de but en blanc. Il fallait qu'on m'aide. Je crois que le président l'a compris. Il m'a posé des questions, je me suis laissé guider, j'ai répondu comme un automate, dans un état presque second, effrayé par les paroles fortes qui allaient sortir de ma bouche, par tout ce qu'elles provoqueraient comme conséquences sur le milieu cycliste. Il m'a interrogé : "Vous saviez que vous preniez des produits dopants?' Et moi, timidement, j'ai répondu: "oui'. Dans ma tête je me disais: "Merde tu as dit 'oui' au dieu de dire 'non', maintenant c'est parti il va falloir continuer et raconter...'Il était neuf heures seize. Le président ajouta : "Vous vous grandissez, monsieur Virenque."


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Caractéristiques techniques

  PAPIER
Éditeur(s) Robert Laffont
Auteur(s) Richard Virenque, Jean-Paul Vespini
Parution 23/05/2002
Nb. de pages 315
Format 15.5 x 24.1
Couverture Broché
Poids 496g
EAN13 9782221097403

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